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Nous connaissons tous des personnes qui refusent d’avouer avoir tort. Peut-être que vous-même vous vous reconnaissez dans cette description. La volonté d’avoir toujours raison n’est pas anodine. En psychologie, plusieurs études abordent la question.
Il y a évidemment des degrés. Si certaines ont du mal à admettre être dans le faux, pour d’autres, c’est une question d’honneur. Quitte à en devenir malhonnêtes, elles s’efforcent de prouver qu’elles ont raison. Le problème, c’est qu’elles prennent souvent le risque de rendre toute conversation paisible presque impossible.
Psychologie : dans le cerveau d’une personne qui veut avoir raison
Quand une personne estime que sa parole domine les autres, cela peut évidemment nuire aux relations avec les autres. Effectivement, ce comportement s’accompagne souvent d’un désir d’avoir le dernier mot et d’une tendance à provoquer des disputes.
La psychologie étudie ce type de comportement, notamment pour mieux le comprendre. Il s’agirait alors d’un trait courant que nous retrouvons chez les personnes égocentriques et peu empathiques. D’après mapsychologie.net, l’égocentrisme se définit comme une tendance à ignorer les besoins et les opinions des autres.
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Ce trait de caractère, aussi déplaisant soit-il pour les relations humaines, s’accentue lors de périodes de stress, de fatigue ou d’instabilité émotionnelle.
Caractéristiques psychologiques
Les personnes qui cherchent systématiquement à avoir raison ont du mal à reconnaître leurs erreurs et à valoriser les perspectives des autres (orientaction-groupe.com). Cette incapacité à admettre leurs torts crée des tensions et des conflits dans leurs relations. Souvent, cela révèle simplement une faible intelligence émotionnelle.
Ces personnes recherchent avant tout la validation des autres. Elles souhaitent que ceux-ci reconnaissent une certaine supériorité intellectuelle de leur part. Comme l’indique le média espagnol El Economista, elles vont parfois jusqu’à considérer la reconnaissance d’une erreur comme une menace pour leur image personnelle.
En psychologie, dans les cas les plus extrêmes, cette volonté peut être le reflet de troubles. Il existe alors un lien entre ce comportement et des traits narcissiques et égocentriques (e-psychiatre.fr). Pour ces personnes, cela traduit un réel besoin de contrôle et une peur panique de l’échec.
Plusieurs spécialistes en psychologie s’intéressent à ce phénomène. Shane Birkel, par exemple, décrit ces comportements et étudie les impacts sur les relations interpersonnelles. Quant à Aimee Daramus, elle présente les égocentriques comme des personnes qui imposent leurs choix, des personnes qui monopolisent l’attention.
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Les conséquences de ce trouble
À long terme, ce besoin d’avoir toujours raison peut conduire à l’isolement social, car amis et proches finissent par se lasser de cette attitude défensive et fermée.
L’incapacité à reconnaître la valeur des opinions d’autrui empêche toute communication constructive et nuit à la santé mentale. Enfin, vouloir constamment prouver qu’on a raison rend difficile l’accès au bonheur.
Toujours selon El Economista, la psychologie souligne que lâcher prise sur ce besoin favorise l’écoute, l’ouverture à la vulnérabilité et le bien-être personnel. Pour progresser, il semble souvent utile de consulter un spécialiste afin de développer son intelligence émotionnelle.
Cette idée, Carl Rogers, professionnel en psychologie, la rejoint. Il développe d’ailleurs le concept d’écoute empathique. Selon lui, l’acceptation inconditionnelle et la reconnaissance des erreurs favorisent la croissance personnelle.