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S’il y a bien une boisson gazeuse que tout le monde connaît, c’est le Coca-Cola. Cette marque américaine est, depuis des décennies, sur un trône qu’elle ne compte pas lâcher. Mais un pays européen décide de lui mettre des bâtons dans les roues.
Effectivement, en Suède, le géant de la distribution ICA vient de prendre une décision qui fera date. Elle souhaite limiter la présence de Coca-Cola dans ses magasins. Pourquoi une telle position ? C’est simple : il refuse de céder aux nouvelles conditions tarifaires de la multinationale. Ce bras de fer commercial, qui s’inscrit dans un contexte d’inflation et de tensions autour du pouvoir d’achat, pourrait bien marquer un tournant dans la relation entre grandes enseignes et marques mondiales.
La Suède ouvre la voie : quand ICA dit non à Coca-Cola
Tout commence par une annonce de Coca-Cola : la marque souhaite augmenter ses prix auprès des distributeurs. Or, quand un fabricant augmente les coûts, les distributeurs ont une maigre marge de manœuvre. Ils peuvent baisser leur marge ou augmenter les prix pour les consommateurs.
Le groupe suédois ICA juge que rien ne justifie cette hausse (nordictimes.com). Alors, le leader du secteur (il compte plus de 1 200 points de vente) refuse tout bonnement de s’aligner. Résultat : plusieurs références de la marque disparaissent des entrepôts et des rayons.
Les consommateurs, surpris, peuvent en apprendre plus dans le communiqué officiel : « Nous avons choisi de maintenir une gamme plus réduite de leurs produits, faute d’accord lors des négociations ». La chaîne laisse toutefois à chaque magasin la liberté de continuer à s’approvisionner directement auprès de Coca-Cola s’il le souhaite.
Pour Thomas Sannelius, propriétaire d’un supermarché ICA à Bankeryd, cette décision n’est pas dramatique. « Il existe des marques concurrentes qui se vendent très bien et qui peuvent facilement remplacer Coca-Cola sur nos étagères. » (huffingtonpost.es).
La montée des boycotts et la remise en cause des géants américains
Ce bras de fer suédois n’est pas un cas isolé. Depuis 2024, plusieurs chaînes européennes, à l’image de Carrefour en France, Espagne, Italie et Belgique, ont déjà retiré temporairement des marques comme Pepsi, Lay’s ou Doritos de leurs rayons pour protester contre des augmentations de tarifs similaires.
En Suède, la décision d’ICA s’inscrit aussi dans un contexte de mobilisation citoyenne. En effet, des appels au boycott des grandes enseignes et des produits américains (notamment Coca-Cola, McDonald’s ou Nike) se multiplient sur les réseaux sociaux.
Les consommateurs expriment leur ras-le-bol face à l’inflation alimentaire et à la concentration du marché. Ils exigent davantage de transparence et de concurrence. Selon une étude Ifop, près de la moitié des Français déclarent avoir déjà boycotté Coca-Cola en 2025.
Ce boycott n’est pas seulement d’ordre financier. C’est également une prise de position des soutiens à la Palestine (Middle East Eye). Les militants accusent effectivement Coca-Cola de soutenir Israël, responsable d’un risque sérieux de génocide, selon la Cour internationale de Justice (CIJ).
Vers un nouvel équilibre dans les rayons ?
La décision d’ICA de réduire la place de Coca-Cola dans ses magasins pourrait faire école si d’autres groupes européens lui emboîtent le pas. Aujourd’hui, les distributeurs, soutenus par des consommateurs plus attentifs à leur pouvoir d’achat, n’hésitent plus à défier les géants mondiaux pour défendre leurs marges et proposer des alternatives locales ou moins chères.
Il est tout à fait possible que les rayons européens se vident, dans les mois à venir, de produits de la marque Coca-Cola. Les amateurs devront alors se tourner vers des alternatives locales.
En France, plusieurs options s’offrent à vous. Pour soutenir les acteurs nationaux, vous pouvez opter pour un Breizh Cola (Bretagne), un Corsica Cola (Corse) ou encore un Elsass Cola (Alsace).
