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Une marque populaire peut disparaître. Si la crise économique nous apprend quelque chose, c’est bien qu’aucune enseigne n’est à l’abri. Elles sont toutes susceptibles de fermer des magasins, faute de clients.
Aujourd’hui, nos confrères du média Actu partagent une triste nouvelle. Une marque que les adolescentes et les jeunes femmes apprécient et connaissent bien va fermer 191 magasins à travers la France. Ce sont pas moins de 1 000 emplois qui sont en jeu. Cette nouvelle annonce montre que la crise économique n’est pas derrière nous. Si 2024 était une année noire pour le secteur du prêt-à-porter, 2025 réserve, de toute évidence, son lot de mauvaises surprises.
Jennyfer ferme ses magasins
Le tribunal de commerce de Bobigny a placé en liquidation judiciaire l’enseigne Jennyfer, le 30 avril dernier. Une décision qui fait suite aux difficultés financières de la marque. En effet, les soucis économiques ne sont pas récents.
De toute évidence, la marque peine à s’adapter à la transformation rapide du marché textile. Alors que les magasins souffrent de la concurrence du commerce en ligne et de la puissance de la concurrence internationale, Jennyfer ne tient plus ses comptes.
Selon la direction, l’« explosion des coûts », la pression sur les prix et les marges, ainsi que des choix stratégiques discutables, ont rendu le modèle économique de Jennyfer intenable (Est Républicain).
Malgré un plan de redressement en 2023, l’arrivée d’un nouvel actionnaire et un investissement de 15 millions d’euros, l’enseigne n’a pas réussi à inverser la tendance. La décision du tribunal de commerce de Bobigny marque la fin d’une longue aventure. En effet, les magasins existent depuis 1984.
Des fermetures en cascade
Les magasins Jennyfer s’apprêtent donc à fermer leurs portes. Les clientes peuvent alors s’y rendre pour profiter de la liquidation : certains articles bénéficient d’une remise de 70 %. Si cette fermeture des magasins peut faire le bonheur de certaines, ce n’est pas le cas des salariés.
La situation est brutale pour eux. Pour eux, c’est l’incompréhension qui prime, puisqu’ils n’ont appris la situation des magasins que la veille de l’audience (France 24). Certes, il reste un maigre espoir. Un éventuel repreneur pouvait se signaler jusqu’au 13 mai dernier pour injecter de l’argent et sauver l’enseigne. Le tribunal autorise ainsi la poursuite des activités jusqu’au 28 mai, afin d’examiner d’éventuelles offres de reprise (Capital).
Cependant, c’est aujourd’hui peu probable et les salariés ne se reposent pas sur cette éventualité. La fermeture de Jennyfer s’inscrit dans une vague de disparitions d’enseignes historiques, qui touche aussi bien la mode que d’autres secteurs de la distribution, de la beauté ou de la restauration.
Les habitudes changent, les commerces doivent changer
Si ces magasins ferment, c’est évidemment du fait de l’inflation, de la baisse du pouvoir d’achat et de l’explosion des coûts fixes. Mais ces fermetures sont également symptomatiques d’une mutation profonde du commerce de détail en France.
Les enseignes traditionnelles, autrefois piliers des centres-villes et galeries marchandes, peinent à rivaliser avec la digitalisation, la volatilité des tendances et la recherche de prix bas par les consommateurs.
Pour les clients fidèles et les salariés, c’est la fin d’une époque. Pour les professionnels du secteur, le défi est désormais de repenser le modèle économique, de miser sur l’innovation et la différenciation pour survivre dans un environnement toujours plus concurrentiel.
Les magasins qui résistent à cette crise réussissent à convaincre les clients grâce à des innovations. Pour rester compétitifs, il faut vivre avec son temps. Les grandes enseignes ne peuvent plus compter sur les ventes physiques. Il est désormais indispensable de renforcer sa présence en ligne.
Source : Actu.fr