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Quand notre téléphone sonne pour nous annoncer la réception d’un SMS, un proche cherche peut-être à nous joindre. Mais cela peut aussi bien être un escroc qui souhaite mettre en place une arnaque. En effet, et c’est le sujet de notre article : le smishing se développe.
Ce nom ne vous dit peut-être rien, même s’il peut vous faire penser au phishing (ou hameçonnage). Et pour cause, c’est la même chose. Il s’agit d’une escroquerie qui a pour objectif de voler vos données personnelles ou votre argent. Suivons ensemble les recommandations du média Sud Ouest pour ne pas se faire avoir.
Le smishing : une technique d’arnaque redoutable
Le smishing fonctionne selon le même principe que le phishing, mais utilise le SMS comme vecteur principal. Les fraudeurs se font passer pour des organismes officiels (banques, administrations, opérateurs) et envoient des messages qui vous font peur.
En effet, le ton est alarmiste et vous invite à réagir au plus vite. Par exemple, il peut s’agir d’une amende à payer rapidement pour éviter une majoration. Dans certains cas, c’est un colis à récupérer ou un problème avec votre carte bancaire à régler.
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Le but est de créer un sentiment d’urgence pour pousser la victime à cliquer sur un lien frauduleux ou à transmettre des informations confidentielles. Les moins attentifs, ceux qui ignorent qu’une telle arnaque existe, peuvent se faire avoir. Après tout, la communication semble officielle.
Pourquoi le smishing est-il si difficile à contrer ?
Le succès du smishing repose sur plusieurs facteurs. D’abord, le SMS reste un canal de communication très efficace pour les escrocs. Alors que nous pouvons passer à côté de certains e-mails frauduleux, un SMS trouve toujours sa cible. Comme le rappelle le média Les Numériques, un message sur notre téléphone a un taux de clics huit fois supérieur à celui des e-mails.
En outre, les escrocs savent comment rendre leur arnaque crédible. Aujourd’hui, ils ont la capacité d’usurper des numéros. De plus, la plupart des utilisateurs font davantage confiance à un SMS qu’à un e-mail. Ils estiment effectivement que seuls des contacts fiables disposent de leur numéro.
Les campagnes de smishing exploitent aussi les périodes sensibles : soldes, fêtes, remboursements fiscaux… Tout est prétexte à envoyer de faux messages et à multiplier les victimes.
Comment se protéger contre cette arnaque ?
La prévention reste la meilleure arme contre le smishing. Face à un SMS suspect, il ne faut jamais cliquer sur les liens ni transmettre d’informations personnelles. Si le message est urgent, alors contactez vous-même l’institution. Utilisez pour cela le numéro officiel.
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Rappelez-vous que les banques ou les transporteurs de colis ne vous demanderont jamais de données personnelles par message. Savoir cela permet, déjà, de limiter les risques.
En France, le service 33700 permet de signaler gratuitement tout SMS frauduleux : il suffit de transférer le message au 33700 pour aider les autorités à bloquer les numéros malveillants (Sud Ouest).
Ce sujet concerne tous les Français. D’après FootPrint, les escrocs envoient entre 300 000 et 400 000 SMS par jour. Ils maximisent les chances de se remplir les poches. Nous vous invitons à faire preuve de méfiance lorsque vous recevez un SMS. Chaque message est susceptible de cacher une arnaque. En règle générale, si vous ne cliquez jamais sur un lien, vous préservez vos données et votre compte bancaire.
Source : Sud Ouest