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Nous sommes tous en quête de bonheur. Nous rêvons de vivre une vie parfaitement épanouie. Mais cette quête prend-elle fin un jour ? Existe-t-il un moment dans notre parcours où la joie finit par disparaître ?
Selon nos confrères d’Okdiario, les scientifiques s’intéressent à cette question : à quel âge le bonheur semble-t-il disparaître ? Ils tentent d’y répondre en nous apprenant que le bien-être suit une trajectoire en forme de U, avec un creux notable à la cinquantaine.
Le bonheur, une courbe en U selon la science
Selon l’étude de l’économiste David Blanchflower, le bonheur n’est pas linéaire tout au long de la vie. Les analyses menées sur des populations de plus de 145 pays montrent que le bien-être atteint généralement son point le plus bas autour de la cinquantaine, avant de remonter progressivement avec l’âge.
Il s’agirait d’un phénomène universel, partout dans le monde. Effectivement, cette courbe en U s’observe aussi bien dans les pays riches que dans les pays en développement.
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Cette approche en U n’est pas si surprenante. Après tout, pendant la jeunesse, l’insouciance prime sur le reste. Les enfants et les adolescents questionnent moins le bonheur, ils l’intellectualisent moins. Après la cinquantaine, en revanche, l’introspection et les bilans que nous faisons sur notre vie peuvent peser sur le moral.
C’est un cap à passer : celui de l’acceptation. Une partie de notre vie est derrière nous et certains objectifs s’envolent. Mais d’autres sont encore accessibles et peuvent, peut-être, nous combler de bonheur. D’où une perspective lumineuse.
La crise du bonheur à la cinquantaine : mythe ou réalité ?
Si la courbe en U du bonheur trouve de nombreux adeptes, certains chercheurs nuancent ce constat. Les études longitudinales révèlent que la perception du bonheur peut varier selon les individus et les contextes.
Pour certains, la cinquantaine est effectivement synonyme de crise existentielle, de doutes et de remise en question. Pour d’autres, cette période est un moment de renouveau. C’est l’âge parfait pour réévaluer ses priorités, pour se concentrer sur ce qui compte vraiment.
Le bonheur ne disparaît pas forcément, il change de forme et de signification au fil des années. C’est pour cela que le Dr Christophe Fauré, psychiatre, préfère parler de transition plutôt que de crise.
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Certes, la cinquantaine s’accompagne souvent de sentiments de vide, de perte de sens et de nostalgie. Mais certaines personnes y voient justement une opportunité de croissance. Comme le souligne Femme Actuelle, certains chercheurs estiment que seuls 8 % des individus traversent une véritable crise.
Comment traverser la période charnière de la vie ?
Face à ce possible creux du bonheur autour de la cinquantaine, nous devons prendre soin de notre santé mentale. L’acceptation des changements, la pratique d’activités épanouissantes et le maintien de liens sociaux solides sont des leviers pour retrouver ou conserver un sentiment de bien-être.
Adopter une approche multidisciplinaire et bienveillante permet de mieux comprendre les fluctuations du bonheur tout au long de la vie. Plutôt que de redouter la disparition du bonheur à un certain âge, cultivez la résilience, la gratitude et l’ouverture à de nouvelles expériences.
Souvenez-vous de la prise de position d’Aristote. Dans son ouvrage Éthique à Nicomaque, il explique que le bonheur repose sur la pratique de la vertu et le développement personnel. Une approche qui s’émancipe de votre âge et qui vous concerne tout au long de votre vie.
Comme dirait un certain Kylian Mbappé : « Moi, tu me parles pas d’âge (…) quand j’suis là, tu me parles jamais d’âge. »