Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Le dérèglement climatique est une réalité et nous savons, via des rapports d’experts depuis des décennies, que l’activité humaine détruit la planète. C’est pourquoi il faut agir rapidement. L’UE le sait et promet la mise en place d’une loi dès l’année prochaine.
Cette loi concerne les emballages et les déchets d’emballage. Elle entrera en vigueur à la mi-2026 et impactera évidemment le secteur de la restauration et de l’hôtellerie. Son but ? Éliminer les emballages à usage unique et transformer les pratiques du secteur. Mais quels sont les enjeux et les impacts concrets de cette nouvelle loi ?
Ce que dit la loi
Encore aujourd’hui, les clients des hôtels et restaurants ont à disposition des portions individuelles (sachets de sucre, mini-pots de confiture, dosettes de shampoing). C’est pratique, à la fois pour les clients et pour les salariés.
Mais dès 2026, la loi européenne imposera la suppression de ces formats monodoses au profit de solutions partagées ou réutilisables. Le Règlement sur les Emballages et les Déchets d’Emballages ne se limite plus au recyclage : il vise à empêcher la production même des déchets.
Ce changement soulève de nombreuses questions pratiques. Comment garantir l’hygiène avec des distributeurs que des dizaines de personnes pourront utiliser ? Quels nouveaux protocoles de nettoyage et de sécurité devront être mis en place par les professionnels ? La loi exige une évolution profonde des méthodes de service et de gestion, bien au-delà du simple changement de contenant.
Une adaptation logistique et économique
La fin des emballages jetables touche particulièrement l’hôtellerie. Les fameux flacons de shampoing ou de gel douche disparaîtront au profit de distributeurs fixes, rechargeables et réutilisables, dans les chambres, mais aussi dans les espaces communs (maison-travaux.fr).
Cette mesure implique un investissement important pour les établissements, notamment les plus petits, qui devront revoir leur logistique, former leur personnel et instaurer de nouveaux protocoles de nettoyage et de maintenance.
Les professionnels du secteur devront non seulement adapter leur matériel, mais aussi revoir leur organisation interne. La question du financement de cette transition se pose également. Les petites structures, notamment, craignent qu’elle pèse lourdement sur leur budget serré.
Une loi nécessaire pour la transition écologique
La nouvelle loi européenne est indispensable pour réduire drastiquement les déchets plastiques. Chaque année, la restauration et l’hôtellerie génèrent des tonnes d’emballages. Or, le recyclage ne concerne qu’une partie de ces déchets. La réglementation vise à résoudre ce problème à la source, en limitant la production de déchets.
À lire Si vous avez besoin d’écouter de la musique en voiture : voici pourquoi selon la psychologie
Cependant, le succès de cette mesure dépendra de sa mise en œuvre. Sans accompagnement, aides financières et guides pratiques, la loi risque de susciter la frustration et le rejet des professionnels.
L’objectif est, dans tous les cas, ambitieux. En effet, l’UE vise une réduction des déchets de l’ordre de 5 % en 2030, de 10 % en 2035 et de 15 % en 2040 (lemontri.fr). De son côté, la France n’a pas attendu cette loi de l’UE pour lutter contre les déchets d’emballage.
Elle interdit, par exemple, depuis 2020, les sacs en plastique, la vaisselle jetable et les bouteilles d’eau en plastique dans les cantines scolaires (ecologie.gouv.fr). Quant à la loi anti-gaspillage pour une économie circulaire (AGEC), son objectif est de supprimer les emballages en plastique à usage unique d’ici 2040.