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Le mot onychophagie vous est peut-être étranger. Mais vous connaissez la pratique à laquelle il fait référence : ronger les ongles. De nombreuses personnes ont ce réflexe quotidien. Or, la psychologie comportementale s’intéresse de près à ce trouble répétitif.
Chez les enfants, les adolescents et les adultes, l’onychophagie est relativement courante. D’après une étude disponible sur E-Santé, nous apprenons que 26 % de la population générale se ronge les ongles de manière régulière. Le pourcentage augmente à 42 % chez les 21-25 ans, avec une légère prédominance chez les hommes (46 %, 39 % pour les femmes).
Psychologie comportementale et onychophagie
La psychologie comportementale nous apprend que l’onychophagie est généralement une réponse automatique à une tension interne. Cette habitude s’exerce lorsque le sujet stresse, angoisse, s’ennuie, ressent de la frustration ou cherche à atteindre une perfection dans ce qu’il fait.
Ce geste répétitif et compulsif devient un moyen automatique de gérer des émotions difficiles ou de combler l’ennui. Dans les moments de nervosité, de pression ou même d’inactivité, se ronger les ongles procure un apaisement temporaire, bien que ce soulagement soit de courte durée.
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Outre ce soulagement, la psychologie comportementale souligne que certains sujets ressentent un certain plaisir. De ce fait, cela renforce le comportement par un mécanisme de renforcement négatif (le comportement fait disparaître un inconfort).
Il n’est pas rare, en outre, d’associer l’onychophagie à d’autres troubles comme la trichotillomanie (s’arracher les cheveux) ou les troubles obsessionnels compulsifs (TOC).
Les conséquences psychologiques et physiques de ce trouble
Au-delà de l’aspect émotionnel, se ronger les ongles peut avoir des conséquences physiques notables. En effet, les ongles peuvent se déformer et les sujets peuvent subir des infections cutanées ou buccales. Des dommages dentaires peuvent également survenir. En outre, puisque nos mains sont exposées aux bactéries, ce comportement augmente aussi le risque d’infections.
Malheureusement, la psychologie comportementale insiste sur le bien-être temporaire que ressentent les personnes qui ont ce trouble. La temporalité compte. Car derrière ce soulagement éphémère, elles tombent dans un cercle vicieux qui implique de la culpabilité et de la honte.
Elles ressentent ces émotions, notamment lorsque les dégâts de ce trouble sont visibles. Cette spirale peut aggraver le stress initial et rendre le comportement encore plus difficile à contrôler.
La psychologie comportementale propose des outils aux personnes qui cherchent à ne plus se ronger les ongles (juliehemery.fr). L’un des protocoles les plus efficaces est la Technique de Renversement d’Habitudes (TRH).
L’importance des ongles pour la santé et le bien-être
Les ongles jouent un rôle protecteur pour les extrémités des doigts grâce à la kératine, leur principal composant. Leur état de santé reflète souvent l’équilibre général de l’organisme : des ongles fragiles, tachés ou déformés peuvent signaler des carences en fer, des troubles hormonaux ou d’autres problèmes de santé.
Prendre soin de ses ongles, c’est donc aussi prendre soin de sa santé en règle générale. Pour ceux qui souffrent d’onychophagie, il est donc important de consulter un professionnel. Un spécialiste en psychologie comportementale apporte les armes nécessaires pour en finir avec cette habitude.
Les méthodes sont personnalisables. Elles prouvent leur efficacité sur des sujets qui rongent leurs ongles depuis des années. Il ne faut, alors, pas être fataliste.
