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La psychologie comportementale évolue avec les nouvelles habitudes. Elle s’assure de les étudier pour mieux les comprendre. Les experts d’il y a cent ans, évidemment, ne pouvaient pas réfléchir à l’utilisation d’appareils qui n’existaient pas encore.
Mais en 2025, ils peuvent nous en dire plus sur notre rapport avec le téléphone portable. Alors que nous vivons avec un flux incessant d’informations et de notifications, certaines personnes décident de passer la majeure partie de la journée en silencieux. Autrement dit, si elles reçoivent un message ou un appel ou une autre notification, elles ne le savent pas. Que nous dit la psychologie comportementale au sujet de cette habitude ?
Psychologie : privilégier son bien-être en faisant taire son téléphone
L’étude en psychologie dont nous parlons aujourd’hui nous vient de l’Université d’Helsinki. Elle nous indique qu’opter pour le mode silencieux n’est pas un signe d’antisociabilité. Il s’agit plutôt d’une démarche réfléchie de gestion de l’attention et des émotions.
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Les personnes qui adoptent ce comportement sont souvent plus introspectives, capables d’autoréguler leurs émotions et soucieuses de privilégier la qualité de leurs interactions plutôt que la disponibilité constante.
Ce choix permet de s’accorder des moments de pause, de réduire l’anxiété liée au flux incessant de notifications et de retrouver une forme d’autonomie face au numérique. La psychologie y voit donc une habitude de protection.
Des personnes indépendantes qui résistent au FOMO
Mettre son téléphone en silencieux reflète souvent une moindre dépendance à la validation extérieure et une résistance au FOMO (Fear Of Missing Out, ou peur de manquer quelque chose).
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Ces personnes ne fuient pas le contact social, mais préfèrent établir des limites claires entre l’urgent et l’important. Elles choisissent consciemment quand et comment interagir, ce qui témoigne d’une capacité à prioriser leur bien-être et à se protéger du stress numérique.
Évidemment, elles ne s’intègrent pas dans la norme. D’autant plus que la psychologie comportementale étudie de près la relation avec le téléphone, surtout lorsqu’elle devient compulsive ou problématique.
Un rempart contre le stress et la surcharge informationnelle
Le mode silencieux permet de lutter contre un réflexe que la psychologie comportementale qualifie de vérification compulsive. Nous regardons notre téléphone sans cesse, même lorsqu’il ne sonne pas ou ne vibre pas.
Cela permet de se défaire de la disponibilité totale qu’implique la culture de la surconnexion. En mettant leur téléphone en silencieux, certains cherchent à s’offrir une bulle de calme, à vivre plus lentement et à être plus présents à l’instant.
À lireQuels sont les bienfaits de prendre un bain à deux en psychologie ? La réponse vous surprendraIl convient de noter que les motivations varient. Certains n’aiment tout simplement pas les sons, d’autres oublient de réactiver les alertes. Sinon, d’autres utilisent le mode silencieux pour éviter des pressions sociales.
Mais dans tous les cas, ce geste traduit une volonté de reprendre le contrôle sur son temps et son attention, et de s’affranchir du « bruit » digital. Ce n’est donc pas la psychologie comportementale qui vous conseillera de revoir ce mode de conduite.
En effet, d’après le site Psychologie Positive, nous apprenons qu’une dépendance au téléphone peut entraîner une altération du rapport au temps, de l’attention et des émotions. Il s’agit d’une forme d’addiction que le psychiatre Dr Nicolas Neveux recommande de faire évoluer via des thérapies cognitivo-comportementales (TCC).