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Le pardon, en psychologie contemporaine, n’est pas un signe de faiblesse. C’est au contraire un processus psychologique complexe et parfois thérapeutique. Il s’agit de lâcher prise sur la rancœur, de dépasser la douleur et de faire place à la réconciliation, que ce soit avec autrui ou avec soi-même.
Mais qu’en est-il du pardon rapide ? Certaines personnes n’ont pas besoin de longues heures ou journées de réflexion. Après une trahison ou encore une dispute, elles parviennent à pardonner. Est-ce vraiment sincère ? Est-ce vraiment le bon chemin ? Qu’en pensent les professionnels en psychologie ?
Psychologie et pardon facile
Robert Enright, professeur de psychologie éducative à l’Université du Wisconsin-Madison, explique que le pardon, lorsque vous le pratiquez de façon consciente et authentique, a un impact positif sur la santé mentale, émotionnelle et même physique.
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En psychologie, pardonner ne signifie pas minimiser ou justifier le tort, ni forcément se réconcilier avec l’auteur de l’offense. Il s’agit avant tout d’un processus intérieur qui profite d’abord à celui ou celle qui pardonne.
Selon Enright, « pardonner n’implique pas d’oublier », mais de se libérer du pouvoir que les émotions négatives exercent sur nous. Les personnes qui pardonnent facilement démontrent souvent une grande capacité à gérer leurs émotions et à faire preuve d’empathie.
Pour Gabrielle Rubin et Nicole Fabre (Psychologies Magazine), certains pardons ordinaires sont sains s’ils permettent de préserver la relation sans nier ses émotions. Mais attention à un pardon trop rapide après une blessure profonde.
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Dans ce cas, il peut être une forme de déni émotionnel ou de refus de confrontation. Pour le psychiatre Xavier Pommereau, le pardon facile revient à se protéger d’un conflit intérieur. Il ne garantit pas une libération émotionnelle totale.
Psychologie : les effets de la rancœur
Certaines personnes, au contraire, éprouvent des difficultés à pardonner. Elles s’accrochent à une rancœur destructrice qui peut avoir des conséquences négatives importantes sur la santé mentale.
En effet, elle augmente le stress, provoque des troubles du sommeil, accroît l’anxiété et la dépression.
Le pardon, vu comme une forme d’autosoins émotionnels, permet de se libérer de ces fardeaux et de guérir des blessures profondes. La psychologie met en avant le pardon comme un outil puissant pour améliorer le bien-être émotionnel, réduire le stress et mener une vie plus épanouie.
Pardonner facilement : toujours positif ?
Si la psychologie souligne les bienfaits du pardon, elle met aussi en garde contre le risque de pardonner trop rapidement ou sans réflexion. Vous ne devez pas confondre le pardon avec le fait de nier sa souffrance ou d’accepter des situations nuisibles à répétition.
À lireLa meilleure façon de repérer une mauvaise personne durant les 5 premières minutes selon la psychologieLe pardon doit être le résultat d’une décision consciente. Pas celui d’une pression sociale, de la peur du conflit ou d’une difficulté à poser des limites.
En psychologie, nous apprenons que le pardon de façade laisse des traces. Il faut alors se méfier des conséquences d’un ressentiment refoulé, d’une confusion des rôles (quand la victime se sent coupable) et du cycle de répétition.
Le pardon doit enfin être un processus en plusieurs étapes, comme le rappelle le site psychologue.net. Il doit ainsi vous permettre de vous libérer et non de vous effacer.