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Derrière le perfectionnisme se cachent des personnes en quête de réussite parfaite et implacable. C’est un trait de personnalité qui fascine souvent, mais inquiète aussi. En psychologie, la nuance est de mise.
En effet, ce comportement stimule la motivation et la réussite. Mais il peut aussi nuire au bien-être émotionnel. Le moteur peut donc devenir un handicap. Comment faire pour mieux gérer ses émotions ? Comment réussir à ne pas sombrer sous le poids de la pression ?
Perfectionnisme, ou quand l’exigence devient un fardeau
Dans Psychology Today, des experts décrivent le perfectionnisme extrême par la mise en place de standards personnels presque inatteignables, une autocritique constante et une peur constante de l’échec. C’est un mode de pensée du « tout ou rien ».
Les personnes perfectionnistes tendent à considérer la réussite totale comme acceptable. Elles vivent ainsi tout résultat intermédiaire comme un échec. La psychologie nous rappelle qu’elles se focalisent sur les erreurs et se jugent avec sévérité.
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D’un point de vue social, ce comportement peut agacer les autres. Mais il devient d’autant plus compliqué quand les perfectionnistes deviennent exigeants envers les autres. Ils peuvent ressentir des difficultés à déléguer ou à accepter la critique. En outre, ils se montrent souvent incapables de profiter du processus. Ils concentrent effectivement toute leur attention sur le résultat final.
Psychologie : les risques du perfectionnisme pour la santé mentale
La psychologie moderne distingue deux formes de perfectionnisme : l’adaptatif, qui favorise la résilience et la résolution de problèmes, et le perfectionnisme pathologique, qui se fonde sur la peur de l’échec.
Ce dernier, en forte hausse chez les jeunes selon Psychology Today, est la conséquence de la pression sociale, de la compétition scolaire et professionnelle. Il naît aussi à cause de l’influence des réseaux sociaux, qui exacerbent les comparaisons irréalistes.
Les conséquences du perfectionnisme extrême sont nombreuses : anxiété, dépression, troubles alimentaires, troubles obsessionnels-compulsifs, voire pensées suicidaires. Ce phénomène repose souvent sur la conviction que l’amour ou l’acceptation des autres dépend d’une performance parfaite.
La psychologie nous indique que ces deux formes de perfectionnisme peuvent coexister chez une même personne. Une forme prend le dessus dans certains domaines et s’endort pour laisser l’autre s’exprimer dans d’autres domaines.
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Mieux vivre avec le perfectionnisme : conseils pratiques
Pour ne pas tomber dans le piège du perfectionnisme destructeur, plusieurs stratégies de psychologie positive peuvent apporter des résultats. Il faut commencer par ne pas seulement entrevoir le résultat final. Il est essentiel de valoriser le progrès. Ce changement de perspective est salvateur.
La psychologie vous conseille de ne pas critiquer vos erreurs. Vous devez les accepter, les traiter avec bienveillance et apprendre d’elles. Cela vous permettra, par la suite, de déconstruire vos croyances négatives. Il faut remettre en question l’idée que seule la perfection a de la valeur.
Enfin, fixez-vous des objectifs réalistes et progressifs. Il faut apprendre à accepter l’imperfection comme partie intégrante de la croissance personnelle.
La psychologie moderne invite donc à trouver un équilibre : viser l’excellence sans sacrifier son bien-être, et reconnaître que la valeur d’un effort ne dépend pas de sa perfection, mais de la progression qu’il permet.