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Chaque nuit, nous allons dans notre chambre pour dormir. Nous dormons bien sûr sur un lit. Du moins, en règle générale. Car certaines personnes n’ont besoin que de quelques secondes pour trouver le sommeil sur un canapé. Et ce comportement intéresse les psychologues.
Après tout, pourquoi certaines personnes parviennent-elles aussi vite à trouver le sommeil sur le canapé ? Ne préfèrent-elles pas le confort de la chambre et du lit ? Sachez que cette habitude est en lien avec la gestion du stress, la personnalité et les émotions. Analyser ce phénomène permet de mieux comprendre comment nos routines et notre état émotionnel influencent nos comportements.
Fatigue, multitâche et difficulté à déconnecter : le point de vue des psychologues
Pour les psychologues, s’endormir sur le canapé est généralement la conséquence d’un mode de vie multitâche. Selon la Société Espagnole du Sommeil, ce sont souvent des personnes très actives, avec de nombreuses responsabilités, qui peinent à décrocher mentalement le soir venu.
Le canapé devient alors un espace de transition où le corps s’autorise enfin à lâcher prise, souvent devant la télévision ou en consultant son téléphone. Le but initial n’est donc pas de trouver le sommeil. C’est lui qui vous trouve.
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L’Institut Européen de Psychologie Positive souligne que ces individus sont généralement exigeants envers eux-mêmes et ont du mal à s’accorder un vrai moment de repos. Le sommeil sur le canapé devient alors une soupape de décompression inconsciente. Les psychologues regrettent cependant qu’il remplace une routine de sommeil structurée et saine.
Cette habitude peut ainsi révéler un besoin de repos non satisfait et un manque de gestion efficace du stress.
Isolement, solitude et besoin de réconfort émotionnel
Les psychologues observent également que l’habitude de s’endormir sur le canapé peut avoir un lien avec un sentiment de solitude ou d’isolement émotionnel.
Selon le département de psychologie de l’Université de Cambridge, les personnes en manque de liens affectifs peuvent transformer le canapé en refuge. C’est donc un trait que les psychologues observent souvent chez les personnes qui vivent seules.
Effectivement, ce rituel compense l’absence de compagnie et crée une illusion de présence ou de structure dans la routine quotidienne.
Dormir sur le canapé devient alors une façon inconsciente d’éviter la chambre à coucher. Inconsciemment, ces personnes voient en elle une pièce vide et trop silencieuse. Il n’est pas rare cependant que ce réflexe s’accompagne de troubles du sommeil et d’anxiété.
Procrastination, gestion du temps et évitement des responsabilités
Enfin, les psychologues relèvent que s’endormir sur le canapé peut être un signe de procrastination ou de difficulté à gérer les tâches du quotidien. Selon l’Association Espagnole de Psychologie Comportementale, ce comportement s’apparente à une forme d’évitement cognitif.
En effet, la personne repousse consciemment ou non des actions nécessaires, comme préparer ses affaires ou se coucher à une heure régulière.
Cette perte de structure entre le jour et la nuit perturbe le rythme circadien. Les psychologues insistent : cela rend le sommeil moins réparateur. La Société Espagnole du Sommeil rappelle que dormir occasionnellement sur le canapé n’est pas problématique.
Cependant, en faire une habitude peut révéler un déséquilibre émotionnel ou un besoin de réajuster ses routines de vie.
