Drame familial à Villa Devoto : des retrouvailles qui ont viré à la tragédie

  Cinq morts et un bébé rescapé après une intoxication au monoxyde de carbone dans une maison familiale du quartier résidentiel de Buenos Aires, à Villa Devoto.

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Un quartier paisible de Buenos Aires a été bouleversé par une tragédie. À Villa Devoto, cinq membres d’une même famille ont perdu la vie à cause d’une intoxication au monoxyde de carbone. Un bébé d’un an a miraculeusement survécu et reçoit encore des soins spécialisés.

Une visite familiale qui vire au cauchemar

Un Argentin de 43 ans et sa compagne française de 42 ans venaient tout juste d’arriver d’Italie. Avec leurs deux enfants, ils souhaitaient passer quelques jours chez les parents de l’homme, âgés de 79 et 74 ans. Ce séjour devait être chaleureux. Pourtant, il a pris une tournure dramatique.

À leur arrivée, la maison restait fermée. L’une des filles du couple âgé a ouvert la porte et s’est sentie aussitôt prise de vertiges. Elle a immédiatement appelé les secours. Les pompiers et le service médical d’urgence SAME sont arrivés rapidement.


En entrant, ils ont découvert un tableau glaçant. Les corps des grands-parents, du jeune couple et de leur fille de quatre ans gisaient dans plusieurs pièces. L’air, saturé de monoxyde de carbone, rendait la situation critique.

Le seul rescapé, un bébé d’un an, se trouvait dans une autre chambre. Les secouristes l’ont pris en charge sur place avant de le transférer à l’hôpital Zubizarreta. Un transport vers l’hôpital pédiatrique Ricardo Gutiérrez a ensuite été organisé pour des soins plus poussés.

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Les victimes appartenaient à une famille respectée dans le quartier. Le père, ingénieur logiciel, avait étudié à l’Université catholique d’Argentine. Sa carrière l’avait mené en Irlande et en Italie. Sa compagne française partageait sa vie et ses voyages.

Les grands-parents, Demetrio de Nastchokine et Graciela Leonor Just, étaient reconnus pour leur parcours académique et leur engagement. Leurs racines russes et leur histoire marquée par des générations de militaires et diplomates ajoutent encore au contraste avec la brutalité du drame.

Une fuite mortelle liée à un appareil défectueux

Les premières constatations orientent les enquêteurs vers un chauffe-eau défectueux. La maison disposait aussi d’une chaudière, mais les signes relevés indiquent que l’appareil destiné à l’eau domestique serait à l’origine du gaz toxique.

Le chef des pompiers a précisé que la mauvaise combustion avait produit le monoxyde de carbone. Les fenêtres fermées ont aggravé la situation en empêchant toute aération. Dans ces conditions, la concentration de gaz devient rapidement létale.

Les enquêteurs attendent les analyses techniques. Néanmoins, les symptômes et la disposition des corps confirment la piste de l’intoxication. Le monoxyde de carbone agit de manière insidieuse. Invisible et sans odeur, il prive l’organisme d’oxygène. Les victimes s’endorment sans percevoir le danger.

Ce drame rappelle la nécessité d’un entretien régulier des installations à gaz. Un détecteur spécifique et une ventilation adaptée peuvent sauver des vies. L’hiver, les risques augmentent avec l’usage prolongé du chauffage et la fermeture des fenêtres.

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La communauté de Villa Devoto reste sous le choc. Les habitants saluent la mémoire d’une famille aimée et respectée. Dans les rues, le silence domine, seulement interrompu par les messages de soutien aux proches et par les appels des autorités à renforcer la vigilance face à ce danger invisible.


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