Le « Thigh Gap » ou l’espace entre les cuisses, la nouvelle tendance virale chez les femmes

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• Une pression esthétique qui prend racine très tôt
• Quand la santé passe après l’apparence

Le corps féminin subit régulièrement de nouvelles normes dictées par les réseaux sociaux. Dernière en date : le « thigh gap », cet espace entre les cuisses devenu une obsession pour de nombreuses jeunes femmes. Derrière cette tendance virale se cache une pression esthétique grandissante, aux conséquences parfois invisibles, mais bien réelles.

Depuis plusieurs mois, le terme « Thigh Gap » revient massivement sur les réseaux sociaux. Ce mot anglais désigne l’espace visible entre les cuisses lorsque les jambes sont jointes. Présenté comme un signe de minceur extrême, ce critère esthétique s’impose à nouveau comme une référence physique, en particulier chez les jeunes femmes.

Instagram, TikTok et Pinterest regorgent d’images où cette caractéristique devient un objectif. De nombreux hashtags comme #ThighGapGoal ou #BodyInspo alimentent ce phénomène. Certains profils accumulent des millions de vues en partageant des conseils pour « l’obtenir » à tout prix.

Pourtant, cette tendance soulève des inquiétudes. Non seulement elle alimente des complexes, mais elle renforce aussi l’idée qu’un seul type de corps mérite d’être valorisé. Le problème ne vient pas du corps lui-même, mais des injonctions qui poussent à vouloir le modifier à tout prix.

Une pression esthétique qui prend racine très tôt

Ce n’est pas la première fois que le « thigh gap » devient viral. Cette obsession avait provoqué des réactions vives. Après quelques années de recul, le phénomène revient, plus fort, soutenu par les algorithmes et l’influence massive des contenus « avant/après ».

Le message est souvent le même : si tu n’as pas cet écart entre les cuisses, ton corps ne correspond pas aux standards actuels. Beaucoup de jeunes filles, dès l’adolescence, commencent à se comparer. Certaines modifient leur alimentation. D’autres s’imposent des exercices intenses, parfois dangereux.

Cette tendance crée un climat de compétition. Elle réduit la diversité corporelle à une norme irréaliste. L’écart entre les cuisses dépend en grande partie de la morphologie. La largeur du bassin, la forme des jambes ou l’ossature varient d’une personne à l’autre. Obtenir un « thigh gap » ne relève donc pas toujours de la perte de poids, mais plutôt de critères génétiques.

Quand la santé passe après l’apparence

Certaines jeunes femmes témoignent de troubles alimentaires déclenchés par cette quête. Elles restreignent drastiquement leur consommation de nourriture pour « sculpter » leurs cuisses. D’autres consultent des chirurgiens esthétiques ou suivent des régimes extrêmes promus sur les réseaux.

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Ce phénomène remet en question la manière dont les plateformes diffusent des images irréalistes. Plus une publication reçoit de likes, plus elle se propage. Le message devient viral, même s’il met en danger la santé physique et mentale.

Face à cette pression, plusieurs voix s’élèvent. Des influenceuses prônent l’acceptation du corps tel qu’il est. D’autres dénoncent les filtres et les retouches. Le but : rétablir une image plus honnête et plus respectueuse de toutes les silhouettes.

Le corps humain ne se résume pas à une tendance. Il mérite mieux qu’un filtre ou un critère temporaire. Avant de viser un écart entre les cuisses, il vaut mieux se demander : à quoi je renonce pour y arriver ? Car derrière cette mode se cachent souvent des souffrances invisibles.