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L’affaire Grégory continue de hanter la justice française. Quatre décennies après la mort tragique du petit garçon retrouvé dans la Vologne, sa grand-tante, Jacqueline Jacob, refait surface au cœur du dossier. Ce vendredi 24 octobre, la femme de 81 ans a été mise en examen pour « association de malfaiteurs criminelle », soupçonnée d’avoir été l’un des corbeaux ayant harcelé la famille Villemin.
Affaire Grégory : un nouveau tournant dans un dossier sans fin
Ce nouvel épisode relance une affaire vieille de 41 ans. Selon les enquêteurs, cinq corbeaux auraient rédigé des dizaines de lettres et passé de nombreux appels anonymes avant la mort de Grégory Villemin, âgé de seulement 4 ans. Ces messages menaçants visaient directement Jean-Marie Villemin, le père de l’enfant, dont la réussite professionnelle aurait provoqué jalousies et rancunes familiales.
Le nom de Jacqueline Jacob réapparaît aujourd’hui sur la base d’expertises graphologiques et stylométriques récentes. Ces analyses, réalisées grâce à de nouvelles technologies, auraient mis en lumière des similitudes dans les écrits attribués à la grand-tante. Face à ces accusations, ses avocats maintiennent une ligne de défense ferme.
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« Nous allons contester chaque élément, car tout peut être contesté », a déclaré Maître Stéphane Giuranna, l’un de ses conseils. Selon lui, la justice « n’apprend pas de ses erreurs » et s’appuierait encore sur des méthodes peu fiables.
Jacqueline Jacob, selon ses avocats, a répondu à toutes les questions des juges sans se dérober. Elle n’a pas été placée sous contrôle judiciaire, un détail que la défense interprète comme un signe de faiblesse du dossier.
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Ce n’est pas la première fois que Jacqueline Jacob affronte la justice. En 2017, les juges l’ont mise en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort, puis l’ont libérée quelques jours plus tard.
En 2018, un vice de forme a poussé la justice à annuler sa mise en examen. Depuis, la grand-tante de Grégory répète qu’elle n’a jamais rédigé le moindre message anonyme. Lors d’une interview en 2021, elle a déclaré avec son mari : « Nous n’avons rien à nous reprocher. Ils se sont trompés de A à Z. »
Aujourd’hui, à 81 ans, elle continue de clamer son innocence. Fatiguée, affaiblie par des problèmes de santé, elle se dit lassée de cette procédure interminable. Mais elle reste debout face à une justice qui rouvre le dossier sans preuve matérielle directe.
Cette nouvelle mise en examen s’inscrit dans une enquête complexe, toujours marquée par des zones d’ombre. Malgré les progrès scientifiques, le mystère de la mort du petit Grégory persiste.
Les juges espèrent que ces nouvelles analyses permettront de rapprocher un peu plus la vérité d’un drame qui bouleverse encore la France.
L’affaire, relancée après tant d’années, rappelle combien la quête de justice peut durer. Chaque nouvel élément rallume la douleur des proches, tout en maintenant vivante l’attente d’une réponse définitive.