Sondage défavorable pour 2027 : panique en mélenchonie

  Les chiffres de l’Ifop font vaciller la stratégie de Jean-Luc Mélenchon, en recul dans les intentions de vote à deux ans de la présidentielle.

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Le dernier sondage Ifop-Fiducial a semé le trouble dans les rangs de Jean-Luc Mélenchon. Le leader insoumis, habitué à moquer les prévisions pessimistes pour ses rivaux, goûte beaucoup moins à la plaisanterie lorsqu’elle le vise. Ce sondage, publié cette semaine, place l’ancien candidat de La France insoumise entre « 12 et 13 % d’intentions de vote » pour la présidentielle de 2027. Un chiffre qui pique les militants et interroge la stratégie du mouvement.

Mélenchon et Bompard en mode dérision

Sur les réseaux sociaux, la riposte n’a pas tardé. Mélenchon a rebaptisé l’Ifop en « Iflop ». Son successeur désigné, Manuel Bompard, a répliqué en parlant de « sondage Opif ». L’humour comme bouclier. Mais derrière les jeux de mots, la nervosité transparaît.

Les cadres du mouvement savent que cette enquête ne ressemble pas aux précédentes. Elle montre une érosion du socle électoral insoumis. Le trio Mélenchon-Bompard-Panot fait face à une réalité : la dynamique s’essouffle.


Depuis 2017, le fondateur du mouvement a incarné la principale force de gauche contestataire. Mais les Français semblent regarder ailleurs. L’Ifop a testé plusieurs hypothèses : Marine Le Pen ou Jordan Bardella pour le RN, Olivier Faure ou Raphaël Glucksmann pour la gauche sociale-démocrate, Édouard Philippe, Gabriel Attal, Gérald Darmanin ou François Bayrou pour le centre. Dans tous les cas, Mélenchon plafonne.

Les militants crient au complot médiatique. Les responsables dénoncent des biais méthodologiques. Pourtant, les chiffres s’imposent. Les intentions de vote sont loin des 22 % obtenus en 2022. Et à trois ans de l’échéance, la tendance semble difficile à inverser sans un choc politique.

Une gauche en quête de repères

Ce sondage relance un débat latent : Mélenchon doit-il encore être candidat en 2027 ? Certains cadres insoumis le disent à demi-mot. D’autres, plus prudents, évoquent « une réflexion collective ». Derrière ces formules, une réalité : la gauche radicale cherche son souffle.

L’absence de renouvellement inquiète. Les jeunes électeurs, qui avaient soutenu Mélenchon avec enthousiasme, se dispersent désormais entre écologie, abstention et désillusion. Pendant ce temps, Raphaël Glucksmann séduit un électorat urbain plus modéré.

Le contraste est frappant. Tandis que Mélenchon critique sans relâche les sondages, ses adversaires se préparent déjà. Le RN structure sa communication autour de Jordan Bardella. Le camp présidentiel teste la figure de Gabriel Attal. La gauche réformiste tente de bâtir une alliance plus large.

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Face à cette agitation, la mélenchonie se crispe. La moindre critique devient trahison. Les voix dissonantes sont vite rappelées à l’ordre. Une stratégie qui peut rassurer les fidèles, mais qui risque d’isoler davantage le mouvement.

Les réseaux sociaux, autrefois arme fatale du tribun, montrent leurs limites. Les messages moqueurs ne suffisent plus à masquer le recul dans l’opinion. Les électeurs attendent autre chose : des propositions concrètes, une vision rassembleuse, un projet crédible.

La bataille de 2027 s’annonce rude. Et si la gauche radicale veut peser, elle devra se réinventer. Car l’humour, aussi piquant soit-il, ne fait pas remonter les sondages.


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