Le Premier ministre Sébastien Lecornu veut s’attaquer à un dossier brûlant : celui des retraites des femmes. Ce sujet, longtemps considéré comme un angle mort des réformes sociales, refait surface. Lors d’un entretien récent, il a évoqué son souhait de corriger certaines inégalités encore trop présentes. Son objectif : rendre le système plus juste pour celles qui ont souvent connu des carrières incomplètes ou interrompues.
Les femmes partent aujourd’hui avec une pension en moyenne inférieure de 40 % à celle des hommes. Un écart considérable qui s’explique par plusieurs facteurs : salaires plus faibles, temps partiels, ou encore maternité. Sébastien Lecornu veut agir pour corriger cette situation. Il estime que chaque année de travail doit compter pleinement, y compris lorsqu’une femme interrompt sa carrière pour élever ses enfants.
Selon plusieurs proches du gouvernement, le Premier ministre envisagerait de renforcer le système de bonification déjà en place. Ces mesures pourraient permettre d’augmenter les pensions de plusieurs centaines d’euros par an pour les femmes les plus touchées. Cette promesse attire l’attention, mais elle suscite aussi des questions sur son financement.
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Une réforme attendue mais délicate
Les débats autour des retraites ne sont jamais simples. Le gouvernement sait que toute modification du système provoque des réactions vives. En s’attaquant spécifiquement aux retraites des femmes, Sébastien Lecornu prend un risque politique, mais aussi une initiative qui pourrait marquer son mandat.
Les syndicats saluent l’intention, tout en demandant des mesures concrètes. Selon eux, il ne suffit pas d’ajuster les chiffres. Il faut repenser les parcours professionnels des femmes dès leur entrée sur le marché du travail. Un meilleur accès à l’emploi stable et aux postes à responsabilité pourrait réduire durablement l’écart de pension.
De son côté, le patronat reste prudent. Certains représentants craignent une hausse des cotisations ou une charge supplémentaire pour les entreprises. Le gouvernement, lui, insiste sur la nécessité d’un équilibre global. L’objectif affiché reste clair : récompenser le travail sans creuser le déficit public.
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Sébastien Lecornu veut également revoir la prise en compte des congés parentaux. Aujourd’hui, ces périodes comptent peu dans le calcul final. L’idée serait de les valoriser davantage pour éviter que les mères ne soient pénalisées à la retraite. Une mesure qui, selon les experts, pourrait bénéficier à des millions de femmes.
À lireSébastien Lecornu tranche : « Je ne serai pas le Premier ministre qui remettra le pouvoir à Jordan Bardella. »Au-delà des chiffres, cette réforme pourrait devenir un signal politique fort. En choisissant de s’attaquer à cette inégalité, le Premier ministre se positionne sur un terrain sensible mais porteur. Les Françaises attendent des actes, pas des discours. Chaque promesse devra se traduire par un changement concret.
La question reste ouverte : s’agit-il d’une révolution sociale, ou d’un simple ajustement pour apaiser les critiques ? Les prochains mois diront si cette initiative transforme réellement la vie des retraitées ou si elle restera une annonce parmi d’autres. Une chose est sûre : le sujet des retraites féminines revient au cœur du débat politique, et Sébastien Lecornu entend bien y laisser son empreinte.