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Le Parlement européen vient d’adopter une réforme majeure du permis de conduire. Le texte, voté le 21 octobre 2025, bouleverse les habitudes des automobilistes à travers tout le continent. L’objectif affiché : renforcer la sécurité routière et harmoniser les pratiques entre les pays membres.
Chaque année, près de 20 000 personnes perdent la vie sur les routes de l’Union européenne. Face à ce constat, les eurodéputés ont voulu agir. Deux mesures dominent cette refonte : une validité unique de 15 ans pour le permis de conduire et la mise en place d’un contrôle médical obligatoire avant sa délivrance ou son renouvellement.
Cette nouvelle durée s’appliquera à tous les conducteurs de voitures et de motos. Elle remplace les durées actuelles, différentes selon les pays. Les États garderont la liberté de réduire la validité à dix ans lorsqu’ils utilisent le permis comme pièce d’identité nationale, comme c’est le cas en France. Les chauffeurs de camions et de bus, eux, resteront soumis à une validité plus courte de cinq ans. Cette uniformisation simplifie les démarches tout en renforçant la vigilance sur les aptitudes physiques à la conduite.
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Permis de conduire : un examen médical pour une route plus sûre
Le changement le plus commenté concerne la visite médicale obligatoire. Avant d’obtenir ou de renouveler un permis, chaque conducteur devra désormais passer un contrôle de santé. Les tests porteront sur la vue et le cœur, avec la possibilité d’ajouter d’autres examens selon les priorités de chaque pays.
Certains États pourront opter pour un système plus souple, comme un formulaire d’auto-évaluation, afin d’adapter la mesure à leur réalité nationale. Les conducteurs de plus de 65 ans feront l’objet d’un suivi renforcé, avec des contrôles plus fréquents ou des sessions de remise à niveau.
À lirePermis de conduire : le Parlement européen adopte une réforme controverséeCette mesure suscite un large débat. Sur le plateau d’ »Estelle Midi », plusieurs intervenants l’ont jugée nécessaire pour éviter les drames sur la route. Pour François, gendarme, les accidents impliquant des conducteurs âgés restent nombreux. Mais le problème ne se limite pas à la question de l’âge. Jérôme Lavrilleux, ancien député européen, rappelle qu’un conducteur peut voir ses capacités décliner sans s’en rendre compte. Selon lui, cette réforme protège tous les automobilistes, pas seulement les seniors.
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Pour d’autres, comme Yves Carra, porte-parole de Mobilité Club France, la clé réside dans une vigilance constante. Un diagnostic de santé peut survenir à tout moment. Attendre plusieurs années pour revoir un médecin n’a donc pas de sens. Il plaide pour un suivi plus continu, impliquant davantage le corps médical dans la prévention.
Une réforme au service de la sécurité et de la prévention
L’Union européenne veut atteindre son objectif “Vision zéro” d’ici 2050 : zéro mort sur les routes. Les nouvelles règles, qui entreront en vigueur 20 jours après leur publication au Journal officiel, constituent une étape décisive vers cet objectif.
Les États membres auront trois ans pour adapter leur législation et un an supplémentaire pour appliquer concrètement ces mesures. Cette réforme, à la croisée du bon sens et de la responsabilité collective, illustre la volonté de concilier liberté de conduire et sécurité pour tous.
Avec cette harmonisation, l’Europe trace une nouvelle voie : celle d’une mobilité plus sûre, plus cohérente et plus respectueuse de la vie.
