Dahbia Benkired condamnée à la perpétuité incompressible : un verdict historique pour le meurtre de Lola

  La meurtrière de la jeune Lola Daviet a reçu la peine la plus lourde prévue par la justice française. Ce verdict historique met fin à un procès marqué par l’émotion et le silence de l’accusée.

Vendredi 24 octobre, la Cour d’assises de Paris a rendu une décision historique. Dahbia Benkired, reconnue coupable du meurtre de la jeune Lola Daviet, a été condamnée à la réclusion criminelle à perpétuité incompressible. Cette peine, la plus lourde du droit français, n’avait encore jamais été appliquée à une femme.

Dans la salle d’audience, l’émotion était palpable. Les proches de Lola ont accueilli le verdict avec soulagement. Le frère de la fillette a exprimé sa gratitude envers la justice. Sa mère, bouleversée, a remercié ceux qui les ont soutenus durant ces deux années d’attente et de douleur. Leur soulagement contraste avec le calme glacial de l’accusée, restée impassible à l’annonce de sa condamnation.

Le président de la Cour a décrit les faits comme des actes d’une cruauté extrême. Le 14 octobre 2022, Dahbia Benkired avait attiré Lola, âgée de 12 ans, dans son appartement parisien. Elle l’avait ensuite torturée, violée et tuée avant d’abandonner son corps mutilé dans une malle. Ces faits d’une violence inouïe ont marqué le pays, suscitant une vague d’émotion nationale et un appel collectif à la justice.


Une justice ferme face à l’horreur

Durant une semaine de procès, Dahbia Benkired n’a jamais apporté d’explications précises sur ses actes. Ses déclarations, souvent incohérentes, ont laissé le jury sans réponse sur ses véritables motivations. Lors de ses derniers mots, elle a simplement murmuré : « Je demande pardon, c’est horrible ce que j’ai fait. »

Les experts psychiatres ont confirmé qu’elle ne souffrait d’aucun trouble altérant son discernement au moment du crime. Ainsi, ce constat a pesé lourd dans la décision du jury. Face à cela, la cour a donc choisi la sanction la plus sévère possible : une peine incompressible, sans possibilité d’aménagement ni de libération anticipée.

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Par ailleurs, ses avocats ont pris acte du jugement. Me Alexandre Valois, l’un de ses défenseurs, a déclaré que la décision devait être respectée, tout en précisant que, selon la procédure, un appel restait possible. En conséquence, Dahbia Benkired dispose de dix jours pour se pourvoir.

De plus, ce verdict marque un tournant dans la justice française. En effet, rares sont les affaires où la société tout entière retient son souffle avant la décision finale. Dans ce contexte, celle-ci envoie un message clair : la justice protège les victimes, même face aux crimes les plus inhumains.

Pour la famille de Lola, cette peine ne comble pas l’absence de leur fille, mais elle symbolise la reconnaissance du drame qu’ils vivent depuis 2022. Ainsi, le visage de la fillette, affiché sur les vêtements de ses proches lors du verdict, restera le symbole d’une innocence brisée et d’une justice rendue avec fermeté.


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