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Choc politique à l’Assemblée nationale. Pour la première fois, les députés du Rassemblement national ont réussi à faire valider l’une de leurs propositions. Ce moment inédit a eu lieu lors de leur journée de priorité parlementaire. À une voix près, l’hémicycle a basculé. La décision vise à dénoncer l’accord franco-algérien de 1968, accord qui régit les conditions de circulation, de séjour et d’emploi des ressortissants algériens en France. Le résultat a enclenché un brouhaha immédiat. Cris de joie du côté du RN.
Visages fermés sur les bancs de la gauche. Depuis des années, le parti de Marine Le Pen échouait à faire adopter ses textes. Cette fois, sa stratégie de construction de soutiens ciblés a fonctionné.
Le scrutin affiche 185 voix favorables et 184 oppositions. Les élus RN et ceux de l’UDR ont soutenu la proposition. Les députés LR et plusieurs membres d’Horizons se sont rangés derrière eux. Les groupes de gauche ont voté contre. La majorité présidentielle, de son côté, a majoritairement rejeté le texte. Trois élus du camp macroniste se sont abstenus, ce qui a renforcé l’impression de flottement dans leurs rangs.
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Un vote au cœur d’un climat diplomatique tendu
Depuis plusieurs semaines, les relations entre Paris et Alger traversent une zone orageuse. Dans ce contexte, la question de l’accord de 1968 revient régulièrement dans le débat national. Plusieurs responsables politiques, y compris à droite et au centre, réclament sa fin. Édouard Philippe comme Bruno Retailleau soutiennent cette démarche. Leur position a pesé sur le vote du jour.
D’abord, Guillaume Bigot, député RN, a ouvert les échanges. Il a dénoncé ce qu’il décrit comme un cadre inéquitable. Selon lui, cet accord place la France dans une situation défavorable. Il a comparé ce texte à un contrat déséquilibré, à sens unique. Des propos qui ont galvanisé son camp et alimenté la tension dans l’hémicycle.
À lirePlus de la moitié des Français prêts à voter pour le RN selon une étudeEnsuite, les critiques se sont multipliées. Le camp présidentiel a rappelé son refus de dénoncer l’accord. Emmanuel Macron l’a déjà affirmé à plusieurs reprises. Néanmoins, certains membres de la majorité avaient, ces derniers mois, exprimé des doutes publics. Gabriel Attal, par exemple, avait évoqué la nécessité de réexaminer ce cadre juridique. Deux députés Renaissance avaient même rendu un rapport appelant à un changement profond des règles de 1968.
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Face à cette situation, la gauche a attaqué frontalement les élus macronistes. Olivier Faure a fustigé leur faible participation au moment du vote. Son message a circulé sur les réseaux sociaux. Seulement 33 députés de la majorité étaient présents sur 92. Cette absence a nourri les critiques sur un manque de cohésion.
À gauche, on pointe aussi l’absence de solution de remplacement dans le texte du RN. Certains élus affirment que la suppression de l’accord pourrait provoquer un retour au régime antérieur. D’après eux, cela ouvrirait la porte à une libre circulation totale et au maintien d’un statut privilégié pour les Algériens. Marine Le Pen a balayé ces accusations. Elle parle d’une interprétation fausse et d’un procès d’intention.
Une fracture politique renforcée
Ce vote marque une étape symbolique. Il montre les fractures croissantes au sein de l’hémicycle. Le RN affiche une victoire stratégique. La droite traditionnelle assume son rapprochement tactique sur ce point. La majorité présidentielle donne une image divisée. La gauche, enfin, tente de capitaliser sur ce moment en dénonçant le manque de mobilisation du camp présidentiel.
La suite dépendra du gouvernement et du calendrier diplomatique. Le texte voté n’a pas de valeur contraignante. Il ne modifie donc pas la loi. Pourtant, la séquence révèle un basculement politique. Et, surtout, un climat national de plus en plus tendu sur la relation franco-algérienne.
