Cartes grises : dès janvier 2026, une nouvelle taxe va concerner des millions de voitures déjà immatriculées

  La France appliquera une taxation lors des changements de carte grise pour les véhicules lourds ou fortement émetteurs, immatriculés après 2015. Une mesure qui s’annonce capitale pour le marché de l’occasion et les futurs acheteurs.

Une grande étape arrive pour l’automobile. Dès janvier 2026, la France met en place un malus écologique rétroactif sur les voitures d’occasion. La mesure cible les modèles puissants, lourds ou fortement émetteurs de CO₂, déjà immatriculés après 2015. Le gouvernement souhaite ainsi accélérer la transition vers des motorisations plus sobres.

Cette taxation s’applique lors d’une revente, d’un changement de titulaire ou d’une succession. Dès qu’un dossier passe par le système des cartes grises, le calcul s’enclenche. Le dispositif touche principalement les SUV, grandes berlines, 4×4 et pick-up. Les véhicules dépassant 131 g/km de CO₂ ou un poids proche de 1 800 kg se retrouvent concernés. Ce seuil crée une pression immédiate sur de nombreux modèles familiaux ou premium.

D’un point de vue politique, le message se veut clair : privilégier des voitures moins lourdes et moins polluantes. Les automobilistes qui conserveront leur ancien modèle n’auront rien à payer. En revanche, toute transaction déclenchera la nouvelle règle. Les concessionnaires anticipent déjà une hausse du coût pour les futurs acheteurs de voitures gourmandes en carburant.


Pour les ménages, les décisions d’achat risquent de changer. Une famille qui hésitait entre une compacte hybride et un SUV thermique pourra revoir son choix. De plus, certaines marques pourraient ajuster leur stratégie, en mettant davantage en avant des modèles légers ou électrifiés.

Par ailleurs, les automobilistes passionnés et les propriétaires de gros moteurs expriment leur colère. Certains parlent d’une mesure injuste, car elle s’applique sur des choix réalisés il y a près de dix ans. Le débat s’annonce vif dans les mois à venir.

Comment fonctionne ce malus et combien faudra-t-il payer ?

Le calcul repose sur deux piliers : le niveau d’émissions de CO₂ et le poids du véhicule. Dès que la voiture dépasse 108 g/km, le malus CO₂ s’applique selon l’échelle WLTP. Ensuite, un second niveau se déclenche pour les modèles lourds. Plus la voiture pèse, plus la facture grimpe.

Pour éviter de pénaliser trop fortement les anciens modèles, l’État prévoit un abattement chaque année. Cela réduit progressivement la taxe en fonction de l’âge de la voiture. Le barème retenu correspond à celui en vigueur à la date d’immatriculation. Ainsi, une voiture enregistrée en 2019 suivra les règles de 2019. En revanche, un modèle après 2022 supportera le barème récent plus le malus poids.

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Ce mécanisme change la dynamique du marché. Des modèles très prisés jusqu’ici pourraient perdre de l’intérêt. Certains vendeurs augmenteront leur prix pour absorber la taxe. D’autres acheteurs délaisseront complètement les moteurs puissants. Déjà, certaines plateformes de vente entre particuliers voient monter les questions sur les futurs montants.

Dans ce contexte, le marché de l’occasion va se réorganiser. Les petites voitures, hybrides ou électriques pourraient gagner en attractivité. Les modèles lourds deviendront moins courants. Les automobilistes avertis compareront le coût total : achat, consommation, entretien et, désormais, malus à la revente.

Cette réforme marque un tournant. Elle renforce la pression fiscale sur les véhicules polluants, même déjà en circulation. Les conducteurs devront donc anticiper. S’adapter plus vite, choisir plus léger, prévoir la revente : voilà la nouvelle équation automobile à partir de 2026.


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