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Ces derniers temps, la pollution de l’eau du robinet soulève de grandes inquiétudes en France. L’UFC-Que Choisir et l’ONG Générations Futures ont mené une récente étude dont les résultats sont alarmants. Il révèle en effet la présence massive de polluants dans 29 villes sur 30 analysées. Ces substances appelées PFAS ou « polluants éternels », sont reconnues pour leur résistance extrême dans l’environnement. Leur impact est potentiellement dangereux sur la santé.
Une contamination inquiétante de l’eau du robinet
Les résultats des analyses effectuées dans 30 villes françaises par l’UFC-Que Choisir sont inquiétants. En effet, parmi elles 29 ont présenté des traces de PFAS dans leur eau de robinet. Ces derniers sont des substances issues principalement de l’industrie et de l’usage de pesticides.
Des villes comme Paris, Lyon, Bordeaux et Toulouse, Amiens, Melun et Avignon figurent sur la liste des zones concernées. En outre, les plus petites communes telles que Moussac, Tavaux, Vendôme ou Lavernat et Fleury-les-Aubrais, ne sont pas épargnées non plus. L’eau de robinet dans ces zones n’est pas potable.
Les analyses montrent par ailleurs que certaines localités présentent des concentrations particulièrement élevées. Parmi eux, nous pouvons citer Rouen, Lunel ou encore Évry-Grégy-sur-Yerre. L’eau de robinet de ces endroits affiche en effet la présence de 11 PFAS différents. Et c’est sans parler des taux à Narbonne, Grenade, ou Tours.
Des seuils controversés et un danger sous-estimé
Les PFAS sont des substances qui persistent dans l’environnement. Cela rend alors leur élimination extrêmement complexe. Les experts jugent d’ailleurs que les seuils légaux sont insuffisants pour garantir une eau sans danger. Cependant, notons qu’ils sont bien respectés. Actuellement, la France fixe un seuil maximal de 100 ng/L pour 20 PFAS jugés prioritaires.
En France, le seuil autorisé de ces composants dans l’eau de robinet est bien plus important que dans d’autres pays. Aux États-Unis, par exemple, la limite est de seulement 4 ng/L par substance. Le Danemark quant à lui a adopté des normes encore plus strictes.
En outre, un composé de l’eau de robinet est particulièrement préoccupant : le TFA ou acide trifluoroacétique. Il s’agit d’un résidu de pesticides qui n’est pas aux normes en France. Ce polluant atteint des niveaux alarmants, notamment à Paris où nous constations une concentration de 6 200 ng/L.
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Vers une meilleure gestion de l’eau du robinet
La présence massive de polluants dans l’eau du robinet exige une réaction immédiate des autorités françaises. Les associations appellent alors à une révision des normes actuelles et à une meilleure surveillance de ces substances. Une évolution vers des seuils plus stricts, à l’image des pays scandinaves ou des États-Unis, peuvent limiter les risques sanitaires.
Par ailleurs, des actions préventives qui visent à réduire les sources de contamination sont essentielles. Ils sont notamment urgents dans les activités industrielles et agricoles. En effet, le problème des PFAS ne se limite pas à l’eau du robinet. Ils contaminent également les sols et les aliments . De ce fait, ils augmentent leur impact global sur la santé publique.
Source : UFC-Que Choisir