Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Les mots que nous choisissons et le comportement que nous avons en public sont le reflet direct de notre personnalité. Une habitude, en particulier, en dit beaucoup sur vous : le fait de couper la parole à ses interlocuteurs. La psychologie l’explique et nous vous proposons de nous plonger dans les études.
Après tout, certaines personnes peuvent couper la parole sans même le réaliser. Des gens que nous aimons ont visiblement du mal à ne pas parler, quitte à en devenir très agaçants. Que signifie alors cette mauvaise habitude ?
Que nous dit la psychologie sur cette mauvaise habitude ?
Cela ne vous surprendra pas, mais selon la psychologie, le fait d’interrompre les autres traduit souvent un besoin d’attention. Certaines personnes cherchent à s’imposer dans l’échange. Elles veulent affirmer leur point de vue ou contrôler la direction de la discussion.
Malheureusement, cela peut aussi donner l’impression que l’interlocuteur ne respecte pas les valeurs ou les idées des autres. Selon Maria Venetis (Carnet Psy), cette habitude génère de la frustration et des tensions dans un groupe.
À lire Que signifie le fait qu’une personne se couche toujours tard, selon la psychologie
La psychologie n’est pas le seul secteur qui nous donne des explications. Ainsi, d’un point de vue clinique, plusieurs experts associent ce réflexe à des troubles comme le TDAH (trouble déficitaire de l’attention avec ou sans hyperactivité).
Par exemple, Thalia Inna, neuropsychologue, explique que les personnes atteintes de TDAH ont l’habitude de couper la parole ou d’interagir trop rapidement. Elles ont effectivement des difficultés à réguler leurs impulsions (cf. l’article « Comprendre le TDAH chez l’adulte : Symptômes et stratégies de prise en charge, selon l’expertise d’une neuropsychologue« ).
Les conséquences sur la qualité des échanges
D’après le psychiatre Roland Coutanceau, dans les colonnes de TF1 Info, ce réflexe a évidemment des conséquences sur les relations humaines. « Tous ceux qui coupent la parole aux autres de façon systématique (…) ont un déficit dans la capacité à s’intéresser à autrui, à penser qu’ils peuvent apprendre quelque chose de l’autre ou à être curieux de ce qui se passe dans la tête de l’autre« .
Son analyse de la psychologie d’un interlocuteur qui coupe la parole fait apparaître la notion d’immaturité. Il compare effectivement ce caractère à une personne qui respecte le rythme de la discussion. « À contrario, une personne mature trouve son équilibre entre les moments où elle s’exprime et les moments où elle est curieuse de ce que l’autre pense« .
Comment améliorer sa communication ?
Les études en psychologie, sur différents sujets, mettent en avant l’importance de la communication dans les échanges humains. Jean-Claude Abric ou encore Claude Chabrol nous apprennent que cette communication est indispensable pour comprendre l’autre et renforcer nos liens sociaux.
Si vous pensez que vous coupez souvent la parole, que faire pour vous améliorer ? Plusieurs pistes peuvent vous aider. En psychologie, les experts défendent l’idée de l’écoute active. Carl Rogers développe cette approche en soulignant plusieurs principes importants : l’empathie (comprendre les émotions de l’autre), la reformulation (répéter avec ses propres mots le discours de l’autre) et le silence attentif (laisser l’autre s’exprimer sans l’interrompre).
De ce fait, adoptez une posture d’écoute active, entraînez-vous à patienter et surtout, prenez conscience de votre trouble. La psychologie apporte des solutions pour améliorer votre comportement et guérir de maux anciens. Une thérapie peut apporter des solutions.
Par exemple, la thérapie cognitivo-comportementale (TCC) est intéressante pour travailler sur l’impulsivité verbale.
