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L’huile d’olive, produit phare de la cuisine méditerranéenne, est souvent vantée pour ses nombreuses vertus pour la santé. Mais, alors que ses bienfaits, notamment pour le système cardiovasculaire, sont largement reconnus, les experts du magazine 60 Millions de Consommateurs met en garde contre la présence potentielle de contaminants dans de nombreuses huiles d’olive, principalement en vente en grande surface.
Les experts ont analysé 22 échantillons d’huiles d’olive vierge extra, et ont exprimé leur déception quant à leur pureté. En effet, toutes les huiles d’olive qu’ils ont analysées contiennent des traces de plastifiants et d’hydrocarbures. Ce qui soulève des préoccupations quant à leur qualité. Découvrez les résultats de cette analyse édifiante.
Les huiles d’olive dans le viseur de 60 Millions de consommateurs
Chaque année, la consommation d’huiles d’olive en France atteint environ 110 000 tonnes. Monument de la cuisine méditerranéenne, cette huile s’est largement intégrée dans les foyers, notamment en raison de ses bienfaits pour la santé. Cependant, une étude de 60 Millions de consommateurs ternit son image !
En effet, sur les 22 variétés que les experts ont analysées, à l’exception d’un produit plus haut de gamme, toutes contiennent au moins un contaminant. Et pour certaines, en quantité significative !
Même les huiles certifiées bio contiennent des plastifiants, comme les phtalates. « Or un nombre croissant d’études démontre leur risque sur la santé. Notamment comme perturbateurs endocriniens », dévoile 60 Millions de consommateurs. Les experts ont également épinglé la présence de traces d’hydrocarbures dans certaines huiles d’olive.
Les experts accusent d’ailleurs les marques Terra Delyssa et Carapelli de contribuer à cette pollution insidieuse, qui, malgré sa nature invisible, est bel et bien présente.
Parmi les contaminants les plus préoccupants figurent les MOSH et MOAH. Il s’agit hydrocarbures dérivés du pétrole. Les premiers s’accumulent dans le corps humain. Tandis que les seconds, eux, figurent sur la liste des éléments potentiellement cancérogènes.
Les experts ont d’ailleurs alerté sur la marque Eco+ (Leclerc). En effet, ses niveaux de MOAH dépassent de cinq fois la limite que l’Union européenne autorise.
Et leur saveur ?
En ce qui concerne la saveur de ces huiles d’olive, le résultat n’est pas brillant non plus !
En effet, un jury était en charge d’évaluer les huiles d’olives. Ce dernier a déclaré que sept marques, notamment Émile Noël, Cauvin, Tramier et Lesieur, présentaient des saveurs de « rance » ou de« moisi ».
Selon leur analyse, ces défauts sont incompatibles avec la classification « vierge extra ». En réaction à ces conclusions, Karine Voinchet, directrice marketing de la marque Cauvin a expliqué qu’elle était initialement certifiée « vierge extra » dès sa sortie de l’usine. Toutefois, elle ajoute que les différences pourraient s’expliquer par une dégradation relative à de mauvaises conditions de stockage après la fabrication.
L’huile d’olive Leos, qui coûte près de 60 euros le litre, se distingue nettement par ses qualités sensorielles. Mais aussi par sa faible présence de contaminants. La marque La Vigean, malgré une forte contamination par des plastifiants, présente la plus faible proportion d’acides gras saturés, à 14,8 %.
En revanche, certaines huiles d’olive provenant de l’UE ou de pays hors UE, comme celles de Cauvin ou Tramier, ainsi que Terra Delyssa, entièrement tunisienne, peuvent contenir jusqu’à 20 % d’acides gras saturés.
Quelles sont les marques d’huiles d’olive que 60 Millions de consommateurs a épinglées ?
- Eco+ : pour des taux de MOAH alarmants.
- Terra Delyssa : pour une contamination aux plastifiants.
- Carapelli : pour la présence d’hydrocarbures saturés et plastifiants.
- Monini : pour la présence de MOSH.
- Naturalia « Like a Virgin » : pour la présence de phtalates.
Source : 60 Millions de consommateurs