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Le klaxon d’une voiture est normalement destiné à des fins de sécurité. Mais, il arrive souvent qu’en conduisant en ville, la frustration face à la circulation, à un autre conducteur ou à un panneau de signalisation mal indiqué nous pousse à appuyer sans compter sur le klaxon. Les experts en psychologie ont une explication !
Qu’en pense la psychologie ?
La manière dont nous prenons soin de notre véhicule et la façon dont nous réagissons face aux autres conducteurs révèlent souvent des traits de notre personnalité.
Par exemple, ceux qui utilisent fréquemment le klaxon de manière excessive ont tendance à avoir un tempérament plus impulsif ou colérique. Mais ils peuvent aussi voir les choses sous un angle positif.
Selon plusieurs recherches en psychologie sur le comportement des conducteurs, le fait de klaxonner ne se limite pas simplement à transmettre un message, mais peut aussi agir comme une soupape émotionnelle.
En émettant un son et en provoquant de l’agacement chez quelqu’un qui nous a mis en colère, nous pouvons ressentir un léger plaisir qui nous aide à canaliser la colère et le stress et à réduire l’impatience. Surtout dans les situations où nous n’avons rien à faire. Par exemple, un embouteillage.
La décharge émotionnelle active et le cri mécanique
Ce phénomène porte un nom selon les experts en psychologie : « la décharge émotionnelle active ». Il désigne cette tendance à chercher une solution rapide et socialement acceptable pour évacuer une tension intérieure. Surtout quand il est difficile d’agir physiquement face à une situation désagréable.
Même si klaxonner de façon excessive n’est pas idéal, cela reste une alternative moins nuisible que de sortir de la voiture pour crier ou agresser verbalement le conducteur qui nous a contrarié. La psychologie voit cela comme une sorte de « cri mécanique », une réaction impulsive.
De plus, le fait de klaxonner donne un sentiment illusoire de contrôle. Même si cela ne change rien à la situation, cela nous donne l’impression de ne pas rester passifs. Ce qui peut diminuer notre frustration, surtout dans des moments d’attente comme dans un bouchon.
Ce besoin de se sentir utile ou de reprendre le contrôle est souvent associé à des niveaux importants de stress ou à une faible tolérance à la frustration, selon certaines études en psychologie du comportement routier. C’est pourquoi il est important d’apprendre à maîtriser cette impulsion.
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Faut-il changer cette habitude ou y voir des bénéfices psychologiques ?
À court terme, appuyer sur le klaxon peut sembler soulager votre stress et vous donner une sensation de satisfaction passagère. Cependant, cela ne justifie pas forcément que ce soit une bonne pratique, selon la psychologie.
Premièrement, faire du bruit ou crier n’est pas la manière la plus civilisée pour gérer ses émotions. Certes, cela peut vous faire du bien momentanément. Mais, cela ne résoudra pas le problème sous jacent : la difficulté à gérer la frustration, le stress ou l’impatience.
Ensuite, selon les experts en psychologie, si cette habitude s’installe, il sera difficile de s’en défaire par la suite. Au début, vous ne klaxonnez que dans des bouchons très serrés, mais en vous habituant à évacuer votre colère de cette façon, vous risquez de le faire dans toutes sortes de situations, partout où cela vous semble nécessaire.
Par ailleurs, nous faisons partie d’une société où le respect des autres est essentiel. Au-delà du plaisir éphémère que cela peut vous procurer, le bruit d’un klaxon peut être irritant pour les autres conducteurs. Il peut nuire à leur bien-être mental. Il est donc préférable de l’utiliser uniquement en cas de nécessité.
En réalité, l’usage inutile du klaxon est même passible de sanctions !
