« Je suis bien tout seul maintenant » : cette phrase qui inquiète les psychologues

  Les psychologues s'intéressent au besoin de solitude. Est-il le reflet d'un bien-être ou d'un manque de connexion sociale ?

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À première vue, lorsqu’une personne affirme qu’elle se sent bien seule, rien ne nous inquiète. Après tout, cette posture semble traduire une indépendance affective ou encore un certain choix de vie. Mais selon le média espagnol Okdiario, les psychologues nuancent cette approche.

Entre satisfaction authentique de l’autonomie et mécanismes de défense contre la peur du rejet ou de l’abandon, la solitude mérite une analyse attentive. Les conclusions varient évidemment d’un individu à l’autre. Mais, dans cet article, vous allez comprendre pourquoi les psychologues s’intéressent à cette prise de position.

Le regard des psychologues sur la solitude

L’une des distinctions des psychologues sur le sujet concerne la différence entre être seul et se sentir seul. La solitude physique, lorsque vous la désirez, peut être source de bien-être, de créativité et de croissance personnelle (psychologue.net).

Certaines personnes, même sans partenaire ou sans vie commune, se sentent pleinement épanouies et connectées à elles-mêmes. Elles trouvent ainsi dans la solitude un espace de ressourcement. Les psychologues n’ont pas pour objectif de les faire évoluer. L’important est de se sentir bien dans sa tête et dans sa peau.

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Mais il existe aussi une solitude que nous subissons. Nous cherchons à être seuls, non pas par désir, mais par manque de connexion émotionnelle. L’OMS considère d’ailleurs la solitude comme un problème de santé publique. Elle l’associe à des risques d’anxiété et de dépression. Pour les psychologues, il est indispensable de distinguer une solitude assumée d’une solitude qui masque une souffrance ou une carence émotionnelle non résolue.

Autonomie émotionnelle ou protection contre la souffrance ?

Dire « je suis bien seul » peut traduire une grande autonomie émotionnelle, mais aussi servir de bouclier contre de potentielles blessures affectives. Les psychologues observent que les personnes qui ont vécu des expériences de rejet, d’abandon ou de trahison développent parfois des stratégies d’évitement pour se protéger.

Selon le National Institute of Mental Health (NIMH), les schémas d’attachement évitant naissent souvent de blessures précoces. Ils conduisent à une répression des besoins de proximité.

Dans une société qui valorise la vie de couple et l’idéal romantique, ceux qui choisissent la solitude sont parfois perçus comme froids ou asociaux. Pourtant, pour de nombreux individus, la solitude est une forme de résistance aux normes sociales et une opportunité de construire une estime de soi solide. Ils fondent ainsi leur quotidien sur la validation personnelle plutôt que sur le regard d’autrui.

Quand la solitude doit alerter : le rôle des psychologues

Tous ceux qui affirment « être bien seuls » ne le vivent pas nécessairement comme un choix. Pour certains, il s’agit d’une rationalisation d’un isolement non désiré, qui peut cacher tristesse, frustration ou difficultés relationnelles.

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Les psychologues recommandent d’être attentif à certains signaux d’alerte : apathie, fatigue émotionnelle, perte de motivation ou absence de projet de vie.

Dans ces situations, l’isolement peut aggraver la détresse et créer un cercle vicieux. Les proches doivent apporter une écoute bienveillante. Si besoin, ils peuvent encourager à consulter un professionnel.

En effet, les psychologues peuvent aider à explorer les causes profondes de la solitude, à renforcer les compétences sociales et à reconstruire un sentiment d’appartenance.


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