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Avec le temps, l’AdBlue est devenu une source de stress pour de nombreux automobilistes. Face aux pannes coûteuses et répétitives, une solution semble néanmoins se concrétiser. En effet, Stellantis, le géant automobile, a étendu son programme d’indemnisation, offrant un réel soulagement financier. Nous vous expliquons tout.
L’AdBlue, une véritable source de stress
L’AdBlue est un liquide composé d’eau déminéralisée et d’urée de haute pureté. Pulvérisé dans les gaz d’échappement, il transforme jusqu’à 85 % des oxydes d’azote (NOx) en vapeur d’eau et en azote inoffensif. Cette technologie est devenue incontournable pour que les véhicules diesel respectent les normes européennes.
Plus particulièrement, la norme Euro 6 en vigueur depuis septembre 2014. Toutefois, ce système se révèle être fragile. De nombreux automobilistes ont reçu des messages d’alerte signalant un défaut du système AdBlue. C’est souvent suivi d’un compte à rebours kilométrique avant l’impossibilité de redémarrer le véhicule.
Cela peut être dû à une cristallisation de l’urée à basse température, une défaillance des capteurs, des injecteurs bouchés ou une pompe défectueuse. Quoi qu’il en soit, cela mène généralement à une immobilisation du véhicule. Sans parler des factures de réparation pouvant grimper au-delà de 1 500 euros, selon l’UFC-Que Choisir.
Les automobilistes bientôt indemnisés ?
Poussé par la Commission européenne et les actions répétées d’associations de consommateurs, le groupe Stellantis a décidé d’étendre son programme de prise en charge des défaillances du système AdBlue à l’ensemble de l’Union européenne. Initialement testé en Italie, ce dispositif représente une avancée majeure.
Concrètement, les automobilistes qui roulent dans des véhicules diesel produits entre janvier 2014 et août 2020 reçoivent une couverture étendue. Ainsi, si votre voiture a moins de 5 ans et moins de 150 000 kilomètres au compteur, Stellantis s’engage à prendre en charge 100 % du coût des pièces défectueuses.
Pour les véhicules plus anciens, entre 5 et 8 ans et toujours dans la limite de 150 000 km, la prise en charge des pièces variera de 30 % à 90 %. Le taux en application dépendra de l’âge et du kilométrage exact du véhicule. Concernant la main-d’œuvre, les responsables ont prévu une compensation forfaitaire de 30 euros.
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Automobilistes : à quoi faut-il s’attendre ?
La grande nouveauté de ce programme est son caractère rétroactif. Par conséquent, si vous avez déjà dû payer pour une réparation du système AdBlue depuis janvier 2021, vous pourriez être éligible à un remboursement forfaitaire. Pour cela, Stellantis a lancé une plateforme en ligne disponible sur son site depuis le 16 janvier 2025.
Plus notable encore, en cas de récidive, Stellantis s’engage. Si une seconde panne du système AdBlue survient dans les 24 mois ou les 50 000 km suivant la première réparation, le constructeur couvrira intégralement les frais, pièces et main-d’œuvre. Attention toutefois, car les automobilistes éligibles doivent respecter une condition.
En effet, la première réparation doit impérativement avoir lieu dans un garage agréé par le constructeur, facture à l’appui. Conservez donc précieusement tous vos justificatifs. Cette décision de Stellantis, saluée par l’UFC-Que Choisir, qui s’est battu depuis 2022, pourrait bien créer un précédent et inciter d’autres constructeurs.
Pour avoir des détails supplémentaires concernant ces nouvelles mesures, les automobilistes peuvent prendre un rendez-vous chez leur concessionnaire.