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Au cours de notre vie, nous nous retrouvons tous face à une situation où nous devons nous excuser. À l’inverse, dans d’autres cas, nous attendons des autres des excuses sincères. Malheureusement, pour certaines personnes, cela semble impossible. Or, selon la psychologie, une telle réponse n’est pas anodine.
S’excuser est un acte qui demande une prise de conscience. Il faut faire preuve d’humilité et assumer ses responsabilités quant à ses fautes et ses erreurs. Si vous refusez de prononcer vos excuses, alors cela en dit beaucoup sur votre fonctionnement émotionnel. Découvrons ensemble ce que la psychologie en pense, via les prises de position de certains professionnels.
Une peur de la vulnérabilité et une estime de soi fragile
Si vous n’avez aucun problème à prononcer des excuses, c’est que vous estimez être en tort. Vous pensez être une personne forte, qui assume ses actes et sait revenir en arrière. Mais, pour d’autres, les excuses ne sont rien d’autre que des aveux de faiblesse.
Ces personnes craignent que s’excuser les expose à un jugement ou à une perte de contrôle. Selon la psychanalyste Nicole Fabre, ces individus veulent préserver leur dignité et refusent de reconnaître leurs erreurs (Madame Le Figaro).
Mais la psychologie n’écarte évidemment pas d’autres approches. En effet, ce refus peut aussi dissimuler une faible estime de soi. Une personne peut refuser de formuler des excuses, car un tel comportement l’obligerait à remettre en question son image d’elle-même.
La solution de facilité revient donc à nier l’évidence, la réalité, plutôt que de l’affronter. La psychologie nous explique que cette personne n’est pas forcément méchante, mais veut préserver une image positive.
Psychologie : fonctionnement narcissique et peur du rejet
En psychologie, les professionnels étudient les individus narcissiques et à forte tendance égocentrique. Ces derniers peinent à reconnaître leurs erreurs. Dans leur perception du monde, ils ont toujours raison, et les autres sont responsables des conflits. Ils peuvent manipuler les faits, minimiser leurs actions ou inverser les rôles pour éviter toute remise en question.
D’autres, en revanche, ont une approche bien différente, qui est le reflet d’un manque de confiance en soi. En effet, certaines personnes craignent que les excuses affaiblissent la relation avec l’autre. Elles ont peur du rejet, de l’exclusion d’un groupe social.
Cette peur les pousse à éviter toute reconnaissance de responsabilité. C’est évidemment un travail psychologique à faire avec un professionnel. En effet, paradoxalement, cette crainte peut justement les pousser vers cette exclusion.
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Une éducation rigide et un conditionnement social
Il ne faut pas oublier de prendre en compte le contexte de l’éducation. En psychologie, il est courant de revenir à l’enfance pour mieux comprendre un fonctionnement adulte. Or, une éducation qui crée un environnement où l’échec est une sanction peut inculquer une vision négative des excuses.
Ces personnes, une fois adultes, peuvent intégrer un réflexe d’évitement face aux excuses. Selon la psychothérapeute Amy Smith, une véritable excuse doit avant tout refléter de la compréhension et de l’empathie pour l’autre. Elle insiste sur l’importance de reconnaître l’impact de nos actions, sans chercher à minimiser la douleur que nous avons infligée (psychologies.com).
Si vous faites face à une personne qui refuse de s’excuser, n’attendez pas désespérément une reconnaissance. Faites-lui comprendre votre ressenti et apprenez à fixer des limites.