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Vous vous sentez souvent sur la brèche, incapable de vous poser ? Cette agitation permanente n’est peut-être ni du stress classique ni de l’anxiété. La psychologue espagnole Patricia Ramírez a mis en lumière un phénomène courant qui vous rend nerveux. Il s’agit du « syndrome de la vie trépidante », une course effrénée pour fuir vos propres émotions.
S’occuper pour ne pas penser, vraiment ?
Avez-vous déjà eu l’impression de remplir votre agenda pour ne laisser aucune place au vide ? C’est le cœur de ce syndrome. Selon Patricia Ramírez, beaucoup de gens s’imposent un rythme infernal, quitte à être toujours nerveux. Ils le font non pas par obligation, mais par peur de ce qu’ils pourraient ressentir dans le calme.
Le silence peut en effet faire remonter des émotions difficiles comme la tristesse, l’angoisse ou un sentiment de vide. S’occuper à l’excès devient alors une stratégie, souvent inconsciente, pour anesthésier cet inconfort intérieur. Autrement dit, cet état de nervosité permanente est une forme d’évitement émotionnel inconscient.
Bien que ce ne soit pas une pathologie officielle, ce comportement a largement fait l’objet d’études. Il transforme votre quotidien en une fuite en avant où vous oubliez l’essentiel : prendre soin de votre monde intérieur. Ainsi, ce besoin irrépressible de bouger vous contraint à être nerveux et vous empêche de vous reconnecter.
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Les signaux d’alerte si vous êtes nerveux
Reconnaître ce syndrome est difficile, car la société moderne valorise les gens occupés, les voyant comme productifs et responsables. Pourtant, certains signes ne trompent pas. Vous sentez-vous coupable lorsque vous ne faites rien ? Anxieux à l’idée d’une soirée sans programme ? Mais ce n’est pas tout !
L’irritabilité, la fatigue chronique et le manque de concentration en sont aussi des symptômes clés. Bien sûr, cette hyperactivité n’est pas sans danger. L’Institut National de la Santé Mentale américain (NIMH) alerte depuis des années sur les effets du stress chronique directement lié à ce mode de vie nerveux.
À long terme, cela peut entraîner un déclin cognitif, des problèmes cardiovasculaires et même des troubles de l’humeur. Ce que beaucoup perçoivent comme de la performance est en réalité un cercle vicieux qui vous éloigne de votre bien-être. En effet, toute cette nervosité met votre santé globale en péril.
Comment peut-on reprendre le contrôle ?
Sortir de ce cycle infernal est un défi, mais c’est possible en changeant votre regard sur la productivité. Productif, certes, mais pas débordé. D’ailleurs, un rapport de l’Agence européenne pour la sécurité et la santé au travail (EU-OSHA) lie la surcharge de travail à la hausse des comportements nerveux et du burn-out en Europe.
Vous l’aurez compris, le repos n’est donc pas un luxe, mais bien une nécessité biologique pour être moins nerveux. Cependant, comment faire ? Voici quelques recommandations des experts :
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– Cherchez le silence : commencez par de courtes périodes sans aucune stimulation (téléphone, musique, etc.), même si c’est inconfortable au début ;
– Fixez des limites claires : apprenez à dire « non » et planifiez des moments dans votre agenda pour… ne rien faire ;
– Reconsidérez vos priorités : demandez-vous quelles activités nourrissent réellement votre bien-être et lesquelles ne servent qu’à combler le vide.
Si vos comportements nerveux cachent des blessures plus profondes, n’hésitez pas à consulter un professionnel. En tout cas, ralentir est la première étape pour vous reconnecter à vos véritables désirs et à vos besoins.