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Nous avons tous déjà avalé un sandwich entre deux réunions ou dîné en quelques minutes devant un écran. Si le manque de temps est une excuse fréquente, manger vite est rarement anodin. Ce comportement, souvent automatique, peut en réalité être le miroir de votre état émotionnel et mental, selon la psychologie. Nous vous expliquons tout cela dans les prochaines lignes.
Le stress et l’anxiété comme des accélérateurs
Quand le temps manque, manger plus rapidement semble la solution la plus logique. Cependant, quand cette habitude devient une seconde nature, elle cache en général un mécanisme plus profond. La psychologie comportementale montre par ailleurs que le stress chronique et l’anxiété sont des moteurs puissants de ce comportement.
En effet, en période de tension, votre corps produit du cortisol, l’hormone du stress. Cela augmente votre appétit et vous pousse alors vers des aliments réconfortants, souvent riches en sucre et en gras. Ainsi, manger devient un moyen d’apaiser une tempête intérieure, un acte que les experts nomment « alimentation émotionnelle ».
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Comme l’explique le psychiatre et thérapeute Gérard Apfeldorfer, un spécialiste des troubles du comportement alimentaire, vous ne cherchez plus à combler une faim physique, mais un vide affectif ou une angoisse. L’impulsivité, en principe liée à une difficulté à gérer ses émotions, vous pousse à manger rapidement, sans réfléchir.
Selon cet expert en psychologie, il s’agit davantage d’une quête inconsciente de soulagement immédiat.
Une rupture de dialogue, selon la psychologie
Manger trop vite perturbe le dialogue entre l’estomac et le cerveau. Il faut en effet environ 20 minutes pour que les signaux de satiété, envoyés par des hormones comme la leptine, parviennent à votre cerveau pour lui dire que vous n’avez plus faim. En mangeant à toute vitesse, vous court-circuitez ce processus.
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Autrement dit, vous consommez bien plus de nourriture que ce dont votre corps a réellement besoin. Cette surconsommation n’est bien sûr pas sans conséquences. Pas que du point de vue de la psychologie, d’ailleurs. Une vaste étude japonaise publiée en 2018 dans la revue BMJ Open a suivi près de 60 000 personnes.
À lireQue signifie le fait de toujours remettre le caddie de supermarché à sa place, selon la psychologieElle a démontré que les mangeurs rapides avaient un risque significativement plus élevé de devenir obèses. Ainsi, manger vite entraîne une prise de poids, ce qui peut générer de la culpabilité et une image de soi dégradée. Ces sentiments négatifs renforcent à leur tour le stress et l’anxiété, qui les poussent… à manger vite.
Bref, un cercle vicieux !
Quid de l’alimentation en pleine conscience ?
Plutôt que de vous blâmer, la psychologie vous invite à être plus constructif. En effet, vous pouvez voir cette habitude comme un signal d’alarme vous invitant à prendre soin de vous. D’ailleurs, la solution la plus recommandée par les psychologues et nutritionnistes est « l’alimentation en pleine conscience » (ou mindful eating).
Il ne s’agit pas d’un régime, mais d’une approche bienveillante pour se reconnecter à ses sensations alimentaires. Les résultats obtenus par Jean Kristeller, experte en psychologie clinique et pionnière dans ce domaine, sont encourageants. Les programmes basés sur la pleine conscience réduiraient les épisodes d’hyperphagie.
À lireLa meilleure façon de repérer une mauvaise personne durant les 5 premières minutes selon la psychologieAinsi, posez vos couverts entre chaque bouchée, mastiquez lentement, portez attention aux saveurs, aux textures et aux odeurs. Écoutez votre corps pour identifier les premiers signes de satiété. En transformant le repas en un moment de pause et de connexion avec soi-même, vous remplissez votre ventre et apaisez votre esprit.