Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Nous avons certaines habitudes au quotidien que nous faisons sans réfléchir. Nous ne les intellectualisons pas. Mais la psychologie a pourtant des choses à dire les concernant. C’est par exemple le cas pour ce réflexe de ranger des sacs dans d’autres sacs.
De prime abord, nous pensons qu’il s’agit simplement d’un réflexe d’organisation. C’est un comportement anodin parmi tant d’autres, pensez-vous. Pourtant, ce simple geste peut révéler des mécanismes psychologiques bien plus profonds. C’est le moment de les découvrir ensemble.
Psychologie : un geste fonctionnel, mais aussi émotionnel
Selon le blog de psychologie Apartment Therapy, le fait d’emboîter des sacs n’est pas seulement une question d’organisation ou de gain de place. Ce geste répond à une motivation fonctionnelle (optimiser l’espace, protéger ses affaires), mais il est aussi en lien avec l’anticipation des besoins futurs.
Organiser ses sacs, c’est se préparer à toute éventualité : la petite poche pour une urgence, la grande pour les courses, la moyenne pour la poubelle… Ce système devient alors une forme de sécurité psychologique.
La Harvard Business School souligne que la réutilisation des sacs active dans notre cerveau un circuit de récompense. Se sentir prêt, éviter le gaspillage ou les oublis procure une satisfaction, presque comme une petite victoire sur le quotidien. C’est donc un geste que la psychologie nous explique.
Prévision, contrôle et sécurité émotionnelle
Derrière cette habitude se cache également un besoin de contrôle sur son environnement. Avoir des sacs à disposition et accessibles rassure et donne l’impression d’être préparé à toutes les situations.
Si nous nous référons à la psychologie, ce sentiment de contrôle échappe à certains. Ils n’en ressentent pas le besoin. Mais pour d’autres, il est essentiel. Cela concerne notamment ceux qui perçoivent le monde comme incertain et changeant.
La psychologie n’oublie évidemment pas l’enfance. Dans certains cas, c’est donc la simple transmission d’une habitude familiale. Les enfants reproduisent adultes ce que faisaient leurs parents. Dans ce cas, accumuler des sacs est un réflexe qui remonte à la jeunesse, que les personnes associent à des valeurs de prévoyance et d’économie.
Quand l’accumulation devient pathologique
Nous voyons donc l’approche en psychologie d’une habitude inoffensive. Mais, parfois, elle peut évoluer et s’inscrire dans un schéma pathologique : le trouble de l’accumulation compulsive. Selon la Mayo Clinic, ce trouble se caractérise par une difficulté à jeter ou à se séparer d’objets, même sans réelle utilité. La personne ressent un besoin irrationnel de tout garder, par peur de manquer ou de regretter.
L’accumulation compulsive provoque souvent du désordre, perturbe la vie quotidienne et passe inaperçue jusqu’à ce qu’elle devienne problématique. Ce trouble débute généralement à l’adolescence (entre 15 et 19 ans) et s’aggrave avec l’âge.
Les personnes qui en souffrent n’en ont pas toujours conscience. Elles ont besoin d’un accompagnement psychologique pour les aider à modifier leurs habitudes et à retrouver un équilibre. Ce trouble peut effectivement affecter la vie sociale et la vie personnelle.
Ainsi, comme souvent en psychologie, une seule habitude peut en dire bien plus sur vous que ce que vous pensez. Si, dans la majorité des cas, ce réflexe est anodin et inoffensif, il peut devenir problématique.
Comprendre la psychologie derrière ces gestes du quotidien permet de mieux se connaître et d’adapter nos comportements pour un bien-être durable.
