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Il n’est pas rare de murmurer à son chien « Toi, au moins, tu me comprends ! ». Cette préférence pour la compagnie animale, plus répandue que vous ne le pensez, est un phénomène que la psychologie observe avec bienveillance. D’ailleurs, elle ne traduit pas un rejet de l’humanité, contrairement à ce que beaucoup pourraient penser. Découvrez ce que disent les experts dans cet article.
Des déceptions humaines, selon la psychologie
Les relations humaines sont complexes. Elles sont faites de joies, mais aussi de jugements, d’attentes parfois déçues et de trahisons. Cela peut laisser des cicatrices profondes. Pour une personne ayant vécu des rejets ou des relations douloureuses, se tourner vers un chien est une manière de se protéger.
En effet, le chien ne juge ni votre passé ni votre apparence. Son affection est constante et son amour est pur et sans conditions. C’est ce que la psychologie nomme le « soutien social non verbal ». Des études en anthrozoologie, la science qui étudie les interactions homme-animal, confirment ce sentiment.
À lire Que signifie le fait qu’une personne parle à son animal de compagnie selon la psychologie
Par exemple, une recherche publiée dans la revue Anthrozoös a mis en lumière que le soutien perçu de la part d’un animal de compagnie peut être aussi puissant, voire plus, que celui d’un humain dans des situations de stress. Le chien offre un refuge, une présence sécurisante et fiable que beaucoup peinent à trouver ailleurs.
Une connexion plus simple avec le monde animal
Contrairement à une idée reçue, préférer les animaux n’est pas forcément un signe de comportement antisocial, selon la psychologie. Cela peut, à l’inverse, révéler une très grande sensibilité émotionnelle, une sorte d’« hyper-empathie ». Certaines personnes ressentent les émotions des autres de manière plus intense.
Si intense que les interactions humaines deviennent parfois épuisantes. Ainsi, elles doivent constamment décoder les non-dits, les intentions cachées et les émotions complexes. Pourtant, la relation avec un chien est bien plus directe. Ses émotions sont perçues comme plus simples et honnêtes : que ce soit la joie, la peur, etc.
Le psychologue américain Stanley Coren, spécialiste de l’intelligence canine, explique que les chiens sont passés maîtres dans l’art de lire votre langage corporel et vos intonations. Pour une personne empathique, cette communication non verbale est fluide et reposante, comme le souligne cet expert en psychologie.
Il ne s’agit donc pas de fuir les humains, mais de choisir un type de lien moins coûteux sur le plan émotionnel. C’est-à-dire une connexion sincère qui permet de recharger ses batteries sociales et affectives.
Un vrai remède à l’anxiété, selon la psychologie
Le besoin de se sentir utile et la recherche d’un lien apaisant sont les principales raisons qui expliquent la préférence de certaines personnes pour les chiens. En effet, pour une personne qui a subi un traumatisme, vivant seule ou qui souffre d’anxiété sociale, le monde extérieur peut sembler menaçant.
La relation avec un chien, elle, est prévisible et structurante. Le nourrir, le promener, en prendre soin… Ces rituels créent un sentiment de stabilité et de responsabilité qui peut alors être extrêmement thérapeutique, selon la psychologie. D’ailleurs, plusieurs études attestent des bienfaits de ce type d’interaction.
Ainsi, la simple présence d’un animal pourrait abaisser la tension artérielle et réduire la production de cortisol, l’hormone du stress. Pour les personnes introspectives ou celles qui cherchent à éviter le stress social, le chien est aussi un médiateur qui apaise, un protecteur silencieux et une source de réconfort constant.