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Le sixième jour du procès de Cédric Jubillar a été marqué par un moment inattendu. La cour d’assises du Tarn a diffusé un enregistrement inédit, capté à l’insu de l’accusé, 33 heures après la disparition de Delphine Jubillar. Ce document sonore a immédiatement tendu l’atmosphère. La posture décontractée de Cédric et le ton employé surprennent autant qu’ils interrogent.
Le 17 décembre 2020, au lendemain de la disparition, le cousin de Delphine et l’un de ses frères rendent visite à Cédric à Cagnac-les-Mines. L’un d’eux déclenche discrètement un dictaphone. La conversation dure une vingtaine de minutes. Cédric parle librement. Il s’installe dans la cuisine et évoque l’état de son couple. Il raconte que leur relation battait de l’aile depuis l’été. Ils s’étaient laissés “un mois, un mois et demi” pour décider de leur avenir.
Selon ses dires, Delphine avait déjà tranché. Elle aurait dit : “Ma décision est prise, je suis déjà très loin dans ma tête”. Cédric, lui, commence à douter. Il parle de soupçons d’infidélité, tout en reconnaissant n’avoir aucune preuve. À plusieurs reprises, il emploie le passé pour parler de sa femme. Ce détail ne passe pas inaperçu.
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Une attitude déroutante face à la disparition
Un passage retient particulièrement l’attention. Lorsqu’on lui demande ce que portait Delphine le soir de sa disparition, Cédric répond avec précision. Il cite des “boots”, un jean, une doudoune blanche et un pyjama. Le cousin s’interroge : comment peut-il en être si sûr alors qu’il dit avoir dormi ? Cédric se corrige aussitôt : “Enfin, c’est ce que je suppose…”.
Il enchaîne avec le récit de son réveil. Selon lui, leur fille l’a réveillé vers 4h10. Ne voyant pas Delphine, il pense d’abord qu’elle est dans une autre pièce. Il l’appelle. Aucune réponse. L’inquiétude monte peu à peu.
À lireAffaire Jubillar : L’objet familial retrouvé dans la rue qui a laissé tout le monde sous le choc, cette découverte va tout changerTout au long de l’enregistrement, une chose frappe : Cédric semble plus affecté par la fin de son couple que par la disparition elle-même. Il confie : “Elle m’a toujours fait passer au second plan.” Pour les avocats de la famille de Delphine, ces propos soulèvent des questions. L’émotion semble absente, remplacée par un discours centré sur lui-même.
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À la fin de l’échange, le ton change. L’ambiance devient plus lourde. Le cousin insiste. Il tente de pousser Cédric à parler davantage. Ce dernier finit par lâcher, dans un sanglot : “Je vais essayer de chercher, je vais essayer de me remotiver… Je suis dans le néant.” L’un des hommes le réconforte : “Courage, tu sais qu’on est là.”
La défense minimise, la cour s’interroge
Pour l’avocate de Cédric, Me Emmanuelle Franck, cet enregistrement n’apporte rien de déterminant. “Chacun pensera ce qu’il veut de cet audio”, affirme-t-elle. À ce stade, les enquêteurs ne soupçonnaient encore rien. Ce moment d’intimité enregistré devient aujourd’hui un élément central du procès. Il met en lumière un comportement qui divise.
Les juges devront décider si ces mots, captés sans que Cédric le sache, révèlent un simple désespoir amoureux… ou quelque chose de plus sombre.