Trois noms. Trois étudiants. Trois destins brisés. En juillet 2016, Michael Reynolds, Ryan Walker et Sarah Mitchell, trois étudiants américains, participent à une sortie scolaire dans le parc national de Yosemite. La randonnée, encadrée par des enseignants et des guides expérimentés, ne présentait aucun risque apparent.
Mais au deuxième jour, les trois jeunes s’éloignent brièvement du groupe, selon les témoignages recueillis. Ils ne reviennent jamais.
Très vite, les secours se mobilisent. Des hélicoptères, des chiens pisteurs, des centaines de bénévoles. Rien n’y fait. Ni corps, ni traces, ni objets personnels. L’affaire glace l’opinion publique. Les parents multiplient les appels, les affiches envahissent les villes voisines, et les réseaux sociaux se transforment en terrain d’enquête parallèle. Sans succès.
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L’enquête s’enlise. Le temps passe. L’attention médiatique diminue, les ressources allouées à l’enquête aussi. En 2019, le dossier est classé faute de nouvelles pistes.
Un sac à dos ravive l’espoir : la découverte de campeurs
En août 2023, deux campeurs amateurs installent leur tente à plusieurs kilomètres des sentiers balisés, dans une zone rarement fréquentée du parc. Ils tombent par hasard sur un sac à dos abîmé, coincé entre deux rochers, à demi recouvert de mousse.
À lireLe motard voulait aider la femme à la station-service, mais elle le supplia d’arrêter. Ce qui arriva ensuite bouleversa tout le mondeÀ l’intérieur : une montre gravée aux initiales « S.M. », une carte d’identité effacée par le temps, et un carnet de notes humide. Les campeurs contactent immédiatement les autorités. Très vite, les objets sont formellement attribués à Sarah Mitchell. Cette découverte relance l’enquête.
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Les enquêteurs retournent sur les lieux. Après plusieurs jours de fouilles, des fragments d’ossements humains sont retrouvés, éparpillés dans une crevasse difficile d’accès. Les analyses ADN confirment qu’il s’agit bien des trois étudiants disparus.
Que s’est-il passé exactement ? L’autopsie révèle des blessures compatibles avec une chute. Aucune trace de violence volontaire. Les enquêteurs privilégient donc l’hypothèse accidentelle.
Le groupe aurait tenté un raccourci hors des sentiers pour rejoindre un point de vue connu. Un pas de travers, une glissade sur la roche humide, puis la chute fatale. L’isolement de la zone aurait empêché toute détection rapide.
Ce dénouement douloureux soulage malgré tout les familles. Après sept années d’attente, elles peuvent enfin faire leur deuil. La mère de Ryan a confié à la presse : « On s’était promis de ne jamais arrêter d’y croire. Maintenant, on peut lui dire au revoir. »
À lireJordan Bardella en vacances : style, détente et stratégie médiatiqueCertains mystères refusent de disparaître. Celui-ci a tenu en haleine les proches, les enquêteurs et les amateurs de faits divers pendant près d’une décennie. Grâce à une simple randonnée de campeurs curieux, la vérité a refait surface. Le silence de la montagne a parlé.