Le 8 septembre 2025 restera gravé dans la mémoire de Sonia et de son conjoint. Ce jour-là, leur fils Gabriel, âgé de neuf mois, vit son premier jour à la maison d’assistantes maternelles (MAM) de Plumelin après une semaine d’adaptation sans problème. Vers 14 h, Sonia reçoit un appel : « Gabriel a eu un incident avec un jouet ». Rien ne laisse présager l’ampleur du drame.
En arrivant sur place, les parents découvrent leur bébé méconnaissable. La scène les bouleverse. Le visage de l’enfant présente des ecchymoses, des plaies et des traces de morsures. L’assistante maternelle parle d’un trotteur en bois tombé accidentellement sur Gabriel. Mais pour les parents, l’explication ne tient pas.
Pris de panique, le couple file vers le cabinet médical, puis à l’hôpital. Les médecins examinent le nourrisson et constatent plusieurs hématomes, dont une ecchymose évoquant une morsure. Un scanner cérébral est pratiqué. Aucune lésion interne n’apparaît, mais le rapport médical mentionne « un traumatisme important » et une incohérence entre les blessures et la version fournie.
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Les praticiens signalent immédiatement la situation à la procureure de Lorient et à la protection maternelle et infantile. Ils conseillent aux parents de déposer plainte. Le lendemain, Sonia et son conjoint se rendent à la gendarmerie de Baud. Une enquête est ouverte pour violence sur mineur. Les trois assistantes de la MAM doivent être entendues.
Colère, silence et quête de vérité
Les jours passent, mais les réponses se font attendre. Le 11 septembre, les parents retournent à la MAM pour récupérer les affaires de leur fils. Les assistantes changent alors de version. Elles affirment que Gabriel aurait été mordu par une autre enfant lors d’un moment de distraction. Sonia s’effondre. Selon elle, l’assistante principale n’avait jamais évoqué cette morsure avant qu’elle ne montre les photos des blessures.
À lireLes sorties Netflix de novembre qui créent l’engouementLa jeune mère s’interroge : comment un bébé peut-il subir de telles marques sans qu’aucune adulte n’intervienne ? Pourquoi avoir nettoyé son visage avant l’arrivée des parents ? L’absence d’explications renforce la colère du couple.
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Plus d’un mois après les faits, la situation reste floue. Sonia contacte la PMI, sans réponse immédiate. L’enquête, finalement classée sans suite par la procureure, laisse un goût amer. « On nous rend notre enfant dans un état pareil, et personne n’assume », dénonce-t-elle.
Sonia refuse de baisser les bras. Elle fait appel à France Victimes, une association d’aide aux victimes d’infractions. Une juriste tente désormais d’obtenir le dossier d’enquête pour comprendre les raisons du classement.
Le traumatisme, lui, reste bien présent. Gabriel dort mal et se réveille souvent en pleurant. Son visage garde encore les traces de ce jour dramatique. Ses parents doivent désormais chercher un nouveau mode de garde, tout en essayant de reconstruire un quotidien apaisé.
L’affaire de Plumelin soulève une question brûlante : comment garantir la sécurité des tout-petits dans les structures d’accueil ? Face à l’absence de réponses, Sonia promet de continuer son combat. Pour son fils, et pour que plus jamais un autre parent ne vive la même détresse.