Affaire Grégory : ce qu’il faut savoir sur la mise en examen de la grand-tante

  Affaire Grégory : les enquêteurs explorent une nouvelle piste familiale dans ce dossier emblématique, toujours non résolu depuis 1984.

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Quarante ans après la disparition tragique du petit Grégory Villemin, l’enquête connaît un tournant. La grand-tante de l’enfant, Jacqueline Jacob, âgée de 81 ans, vient d’être mise en examen pour association de malfaiteurs criminelle. Cette décision marque une nouvelle étape dans l’un des dossiers judiciaires les plus médiatisés de France.

Affaire Grégory : un drame familial qui continue de hanter les esprits

Le 16 octobre 1984, à Lépanges-sur-Vologne, le petit Grégory, âgé de quatre ans, disparaît du domicile familial. Le soir même, les secours retrouvent son corps sans vie dans la rivière Vologne. Ce drame bouleverse la France et déclenche une enquête hors norme.

Au fil des décennies, les pistes se multiplient, les rebondissements aussi. Les enquêteurs s’intéressent tour à tour à plusieurs membres de la famille Villemin. Aujourd’hui, c’est la grand-tante de l’enfant, Jacqueline Jacob, qui se retrouve au centre de l’attention judiciaire.


Depuis quelques mois, la justice réexamine plusieurs éléments du dossier. En juin 2025, la cour d’appel de Dijon ordonne l’interrogatoire de Jacqueline Jacob. Elle est convoquée à nouveau ce vendredi 24 octobre 2025 et entendue pendant plus d’une heure et demie.

À l’issue de cette audition, les juges décident de la mettre en examen. Cette décision relance les interrogations autour du rôle potentiel de certains membres de la famille dans cette affaire.

Des soupçons liés aux menaces du « corbeau »

Depuis le début de l’enquête, les mystérieux courriers signés du « corbeau » intriguent les enquêteurs. Ces lettres anonymes, remplies de menaces, visaient directement les parents du petit Grégory. L’un d’eux portait cette phrase glaçante : « Je vous ferai votre peau ».

Récemment, de nouvelles analyses stylométriques ont permis de comparer les écrits. Les experts pensent que cinq personnes différentes pourraient avoir rédigé ces lettres. Selon ces conclusions, trois courriers auraient pu provenir de Jacqueline Jacob.

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Un témoignage relance aussi les soupçons. En août 2025, son beau-frère, René Jacob, déclare avoir reconnu sa voix sur certains enregistrements du corbeau. « Je pense avoir reconnu », confie-t-il aux enquêteurs.

Face à ces éléments, la justice décide donc d’avancer. La mise en examen de Jacqueline Jacob repose sur une possible participation collective à des actes de menaces et d’intimidation envers les parents Villemin.

Pourtant, cette accusation ne convainc pas la défense. Ses avocats dénoncent une accusation « lunaire » et assurent que leur cliente n’a jamais participé à de tels actes. Jacqueline Jacob a d’ailleurs été laissée libre à l’issue de son interrogatoire.

Ce n’est pas la première fois qu’elle se retrouve dans la tourmente. En 2017, elle avait déjà été mise en examen dans ce même dossier, avant que la procédure ne soit annulée en 2018. Huit ans plus tard, la justice la convoque de nouveau.

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Malgré les années, l’affaire Grégory continue de diviser, de fasciner et d’émouvoir. Chaque nouveau rebondissement ravive la douleur d’une famille marquée à jamais et le mystère autour de ce crime qui, quatre décennies plus tard, n’a toujours pas livré tous ses secrets.

 


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