La tension entre Washington et Ottawa vient de franchir un nouveau cap. Donald Trump, furieux après la diffusion d’une publicité canadienne jugée mensongère, a annoncé une hausse de « 10 % des droits de douane » sur les importations en provenance du Canada. Cette décision, prise en quelques heures, marque une rupture nette dans les relations commerciales entre les deux pays.
Tout a commencé vendredi soir, lors de la « World Series », un événement télévisé suivi par des millions d’Américains. Une publicité produite par la province de l’Ontario y critiquait la politique douanière des États-Unis. Le spot reprenait des extraits d’un discours de Ronald Reagan, soulignant les risques économiques liés à des taxes trop élevées sur les produits étrangers.
Donald Trump n’a pas apprécié. Dès le lendemain, il a publié un message en lettres majuscules sur Truth Social, accusant le Canada d’avoir laissé passer une “fraude”. Selon lui, la publicité aurait dû être retirée immédiatement. Ne voyant aucune réaction du gouvernement canadien, il a ordonné une riposte directe : 10 % de taxes supplémentaires sur toutes les importations déjà concernées.
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Le président américain estime que cette campagne représente un acte hostile. Pour lui, le Canada cherche à manipuler l’opinion publique américaine. Sa colère a été telle qu’il a annoncé la rupture immédiate des négociations commerciales avec Ottawa, alors même qu’un accord semblait proche sur plusieurs secteurs clés comme l’acier, l’aluminium et l’énergie.
Donald Trump : une escalade aux conséquences économiques lourdes
Avant cette décision, les importations canadiennes subissaient déjà des droits de douane pouvant atteindre « 25 % », selon les produits. Certaines marchandises, comme celles couvertes par l’accord de libre-échange nord-américain (ACEUM), restaient protégées. Mais avec cette nouvelle hausse, les relations économiques entre les deux partenaires se dégradent encore davantage.
À lireEnviron 10 000 soldats américains et des dizaines d’avions et de navires militaires sont déployés dans les Caraïbes. L’administration Trump accroît la pression sur le VenezuelaLe Canada représente pourtant le deuxième partenaire commercial des États-Unis. Ses exportations d’acier, d’aluminium et d’énergie alimentent de nombreuses entreprises américaines. Cette annonce risque donc d’avoir des répercussions sur les deux économies.
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Mark Carney, le Premier ministre canadien, devait rencontrer Donald Trump à la fin du mois lors du sommet de la Coopération économique Asie-Pacifique (Apec) en Corée du Sud. Cette rencontre n’aura pas lieu. Le président américain a affirmé qu’il refusait tout contact avec son homologue canadien.
Du côté d’Ottawa, la surprise est totale. Selon le Globe and Mail, cette crise tombe au pire moment, alors que les deux pays tentaient de stabiliser leurs échanges après plusieurs années de tensions commerciales.
L’opinion publique nord-américaine reste partagée. Certains soutiennent la fermeté de Donald Trump, estimant que le Canada a franchi une ligne rouge avec cette publicité. D’autres dénoncent une réaction excessive, qui pourrait freiner la reprise économique et fragiliser des milliers d’emplois.
Quoi qu’il en soit, cette décision relance le débat sur la dépendance commerciale entre les deux voisins. En s’attaquant directement à un partenaire historique, Donald Trump envoie un message clair : aucune attaque symbolique ne restera sans réponse.
À lireDonald Trump a envoyé une annonce énigmatique quatre mois après la victoire de Zohran Mamdani à la mairie de New YorkLa publicité de l’Ontario devait marquer les esprits. Elle aura surtout déclenché une crise diplomatique et économique dont les effets risquent de durer bien plus longtemps qu’un simple spot de trente secondes.