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Après plus de quarante ans au volant, Philippe, 59 ans, a rendu les clés de son camion. Des milliers de kilomètres parcourus, des nuits passées sur les parkings, des réveils dans le froid… Ce métier forge les plus endurants. Être chauffeur-routier, c’est vivre au rythme des routes, des horaires décalés et des contraintes physiques. Pourtant, à l’heure du repos bien mérité, une question revient souvent : combien touche un chauffeur routier à la retraite ?
Philippe a commencé à conduire à 19 ans. Pendant quatre décennies, il a traversé la France et l’Europe, seul face à la route. « C’était un métier de passion, mais aussi de sacrifice », confie-t-il. Concentration, vigilance, solitude… le quotidien d’un conducteur poids lourd laisse des traces.
Avec les années, la fatigue s’accumule. Le corps finit par dire stop. Philippe le reconnaît : « À 59 ans, je sentais que je ne tiendrais plus longtemps. »
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Heureusement, un dispositif existe pour ces travailleurs de la route : le Congé de Fin d’Activité (CFA). Mis en place pour reconnaître la pénibilité du métier, il permet d’arrêter plus tôt tout en continuant à percevoir un revenu.
Le Congé de Fin d’Activité : une transition avant la vraie retraite
Créé en 1997, le CFA offre une bouffée d’air à ceux qui ont passé leur vie derrière un volant. Pour y avoir droit, plusieurs conditions s’imposent.
Il faut justifier d’au moins 26 ans d’expérience dans le transport de marchandises ou de déménagement. L’âge minimum d’accès est fixé à 59 ans depuis 2023.
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Le montant de l’allocation dépend du dernier salaire perçu :
À lireRetraite : J’ai perçu le RSA toute ma vie ; voici le montant exact que je reçois chaque mois !70 % du revenu moyen pour les conducteurs de marchandises.
75 % pour les conducteurs de voyageurs.
Philippe a profité de ce dispositif : « Grâce au CFA, j’ai pu m’arrêter sans tout perdre. Je touchais environ 70 % de mon dernier salaire, soit près de 1 700 € par mois. »
Cette aide lui offre une transition douce vers la retraite complète prévue vers 64 ans. À cette date, il touchera environ 1 200 € mensuels, entre la retraite de base et la complémentaire Agirc-Arrco.
En moyenne, un chauffeur routier salarié du privé perçoit entre 1 150 € et 1 250 € de pension mensuelle. Ce montant varie selon la durée de cotisation et le type d’activité. Les conducteurs ayant cotisé régulièrement peuvent atteindre 1 500 à 1 800 €.
Pour les chauffeurs indépendants, les chiffres diffèrent. Leur pension dépend directement des cotisations versées tout au long de leur carrière. Une trajectoire plus incertaine, mais parfois plus avantageuse pour ceux qui ont bien géré leur activité.
Anticiper pour mieux vivre sa retraite
Philippe partage un conseil simple : préparer sa retraite tôt. « Je regrette de ne pas avoir investi plus jeune », dit-il.
Selon lui, trois pistes se démarquent pour compléter ses revenus :
L’investissement en bourse : une stratégie à long terme pour faire fructifier son épargne.
L’immobilier locatif : générer des revenus passifs et se constituer un patrimoine durable.
Les placements sécurisés : une option plus stable pour protéger son capital.
Après une vie sur les routes, Philippe peut enfin souffler. Son parcours rappelle à tous les chauffeurs qu’une carrière bien menée mérite une retraite préparée avec soin. Anticiper, épargner et diversifier : trois réflexes simples pour assurer un repos bien mérité après des années de travail acharné.
