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L’ouragan Melissa approche dangereusement de la Jamaïque. Déjà classé en catégorie 5, ce cyclone historique menace le pays avec des vents atteignant 280 km/h. Les autorités redoutent des inondations majeures, des glissements de terrain et des destructions à grande échelle.
Depuis lundi, la tension monte sur l’île. Trois habitants ont perdu la vie alors qu’ils se préparaient à affronter la tempête. Ils coupaient des branches et travaillaient sur des échelles lorsque les premières rafales ont frappé. Cette tragédie illustre la puissance déjà ressentie de Melissa, avant même qu’elle ne touche terre.
Le Premier ministre Andrew Holness a averti la population : l’ouest du pays pourrait subir des dégâts sans précédent. « Aucune infrastructure ne résistera à un ouragan de cette intensité », a-t-il déclaré. Le gouvernement appelle les habitants à rejoindre les abris mis en place. Pourtant, de nombreux Jamaïcains refusent de quitter leur maison.
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Des habitants partagés entre peur et résistance
À Port-Royal, une petite ville côtière proche de Kingston, certains choisissent de rester. Jennifer Ramdial, pêcheuse, affirme ne pas vouloir partir. « Même s’il était de catégorie 6, je resterais », dit-elle avec calme. Un plombier de la région partage cet avis, évoquant de mauvaises expériences vécues dans les abris publics. Cette méfiance inquiète les autorités, qui craignent pour la sécurité de milliers de personnes.
Les réseaux sociaux n’arrangent rien. Des vidéos créées par intelligence artificielle circulent et minimisent la gravité de la situation. On y voit des habitants faire la fête ou naviguer en jet-ski, alors que le danger s’intensifie. La ministre de l’Information, Dana Dixon, a dénoncé ces fausses images, rappelant que la menace reste réelle et immédiate.
À lireL’incendie d’une balayeuse provoque une explosion au cimetière du Montparnasse, des sépultures dégradéesPendant ce temps, les pluies se renforcent. Esther Pinnock, porte-parole de la Croix-Rouge jamaïcaine, décrit une situation qui empire d’heure en heure : « Le vent se lève, la pluie s’intensifie. » Le centre américain des ouragans (NHC) met en garde contre des rafales « potentiellement mortelles » et une submersion côtière pouvant atteindre quatre mètres.
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Des conséquences régionales déjà dramatiques
Melissa ne frappe pas seulement la Jamaïque. L’ouragan a déjà causé des morts en Haïti et en République dominicaine. Les pluies torrentielles ont inondé plusieurs villes, forçant des centaines de familles à se réfugier dans des écoles transformées en centres d’accueil. Au total, 881 abris ont été ouverts pour les 2,8 millions d’habitants jamaïcains.
Le phénomène avance lentement, à seulement 4 km/h. Cette vitesse très basse augmente la durée d’exposition aux vents et aux précipitations. Les sols, déjà saturés d’eau, risquent de céder, provoquant des glissements de terrain massifs. Le climatologue Daniel Gilford explique que le réchauffement climatique renforce les ouragans : il amplifie les pluies, les vents et les submersions côtières.
Le dernier ouragan majeur à avoir frappé la Jamaïque remonte à 1988. Gilbert avait tué 40 personnes et détruit des milliers d’habitations. Trente-sept ans plus tard, Melissa pourrait surpasser ce triste record.
Les ports et l’aéroport international sont désormais fermés. Cuba se prépare à son tour, avec des écoles évacuées et des coupures d’électricité. Le cyclone poursuit sa route vers le nord, menaçant les Bahamas et les îles Turques-et-Caïques.
À lireStar Academy 2025 : Mélissa, la candidate fougueuse qui porte un héritage musical hors du communFace à Melissa, la Jamaïque retient son souffle. Le pays sait que les prochaines heures seront décisives.
