Crise USA-Venezuela : le navire de guerre américain a quitté Trinité-et-Tobago

  Le navire américain USS Gravely quitte Trinité-et-Tobago, ravivant les tensions entre Washington et Caracas dans les Caraïbes.

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Le climat reste électrique dans les Caraïbes. Le navire de guerre américain USS Gravely a quitté Trinité-et-Tobago ce jeudi après quatre jours d’escale. Cette visite s’inscrivait dans le cadre d’une opération antidrogue menée par Washington. Son départ intervient alors que la région se retrouve au cœur d’une crise diplomatique entre les États-Unis et le Venezuela.

Depuis dimanche, la présence du destroyer américain suscitait des réactions vives. Officiellement, la mission visait à bloquer les routes du narcotrafic. Mais à Caracas, beaucoup y voient une démonstration de force déguisée. Le gouvernement vénézuélien dénonce une manœuvre militaire à quelques kilomètres seulement de son territoire.

Des journalistes de l’AFP ont confirmé que le bâtiment a quitté le port dans la matinée. Les autorités locales ont tenté de calmer les esprits. Malgré cela, le climat de méfiance demeure. La proximité du Venezuela rend chaque mouvement américain hautement stratégique.


Le navire américain quitte Trinité-et-Tobago, la tension monte

À Caracas, la tension ne retombe pas. Le gouvernement de Nicolás Maduro suit de près chaque déploiement américain. Plusieurs ministres se sont réunis dès mercredi soir pour évaluer la situation. Selon des sources diplomatiques, la capitale vénézuélienne redoute un renforcement de la présence militaire américaine dans les Caraïbes.

Washington assure vouloir sécuriser la région. Les États-Unis affirment cibler les réseaux de trafiquants de drogue actifs entre l’Amérique du Sud et les Antilles. Une explication qui peine à convaincre. Pour plusieurs observateurs, cette opération a aussi une dimension géopolitique évidente.

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Les relations entre les deux pays restent tendues depuis plusieurs années. Les sanctions économiques imposées par les États-Unis continuent d’étrangler l’économie vénézuélienne. Cette nouvelle mission navale ajoute une pression supplémentaire sur le régime de Maduro.

Sur les réseaux sociaux, les réactions se multiplient. Certains habitants des Caraïbes saluent une opération nécessaire pour renforcer la sécurité maritime. D’autres y voient une ingérence américaine de plus, symbole d’une politique de domination régionale.

Le signal clair envoyé par les États-Unis

Le départ du USS Gravely ne met pas fin aux manœuvres américaines. Plusieurs sources militaires évoquent la présence d’autres navires dans la zone. L’objectif affiché : maintenir la pression sur le trafic de drogue. L’objectif implicite : affirmer la puissance américaine dans une région convoitée par d’autres acteurs, notamment la Russie et la Chine.

Les États-Unis cherchent à rappeler leur influence historique sur les Caraïbes. Le message adressé à Caracas semble limpide : toute alliance hostile dans la région sera surveillée de près. En réaction, le gouvernement vénézuélien accuse Washington de provoquer délibérément la tension et de menacer la stabilité régionale.

Cette confrontation illustre un nouvel équilibre fragile dans les Caraïbes. La lutte contre la drogue n’est plus seulement un enjeu sécuritaire. Elle devient aussi un outil de rivalité diplomatique. Le départ du USS Gravely n’apaise donc rien. Il marque plutôt le début d’une période d’incertitude, où chaque mouvement militaire pourrait rallumer une crise latente entre les deux nations.


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