La douleur d’une mère dépasse souvent les mots. Deux ans après que la police a tué Nahel, 17 ans, lors d’un contrôle routier à Nanterre, sa mère s’exprime avec force. Elle affirme vouloir « du fond du cœur » que le policier qui a tiré sur son fils reçoive la peine de mort. La balle a touché la tête du jeune garçon et a entraîné sa mort immédiate. Les juges d’instruction ont écarté la légitime défense et le fonctionnaire doit prochainement comparaître pour meurtre.
Lors d’une marche en hommage à Adama Traoré, la mère de Nahel a raconté des souvenirs touchants de son fils. Elle explique : « On l’appelait Oui-Oui parce qu’il ne savait pas dire non. Il rendait service à tout le monde, aux jeunes, aux mamans, il les aidait à porter leurs courses jusqu’à chez elles. »
Ces mots révèlent un jeune homme généreux et apprécié de son entourage. Sa mère réclame désormais « la plus grande peine possible » pour le policier. Elle insiste : « Nous aurons au moins une justice pour tous ces jeunes. Pour mon fils, ces policiers doivent être punis. »
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Réactions et controverses entourant les déclarations de la mère de Nahel
Les déclarations de la mère de Nahel suscitent de vives réactions. Sur le plateau de Grandes Gueules, l’agriculteur Didier Giraud déclare : « Ces propos devraient tomber sous le coup de la loi, c’est une incitation à la haine. » Il avertit que cette colère pourrait pousser quelqu’un à commettre des actes violents contre le policier.
Le docteur Jérôme Marty comprend la douleur de la mère : « Elle souffre, elle a perdu son fils, la douleur la plus horrible qu’on puisse traverser. Elle hurle sa douleur et ses mots vont au-delà de l’acceptable. » Il ajoute que certaines forces politiques exploitent le procès.
À lireNahel : sa mère dénonce l’impunité et réclame des sanctions pour le policier impliquéFlora Ghebali, ancienne manifestante aux côtés du collectif d’Assa Traoré, dénonce « une culture de la haine autour des policiers ». Elle souligne que certains slogans, comme ACAB, attisent la division et la colère envers les forces de l’ordre. Selon elle, cette mouvance détourne la douleur légitime des familles pour diffuser des messages politiques.
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Le public scrutera le procès du policier à la fois pour ses enjeux judiciaires et sociaux. La mère de Nahel, en exprimant sa colère, montre la souffrance des familles victimes de la violence policière. Les débats sur la justice et la responsabilité des forces de l’ordre restent au centre de l’attention nationale.