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Nous avons toujours pensé que les chats, avec leur large panel de couleurs, suivaient un schéma génétique bien précis. Les pelages aux nuances de noir, gris, blanc, ou orange semblaient couvrir toutes les options possibles. Cependant, comme c’est souvent le cas dans le domaine captivant de la biologie, la nature ne se conforme pas toujours aux règles que nous croyons maîtriser.
Une équipe de chercheurs finlandais a élucidé le mystère d’un motif de pelage. Celui-ci passe, en effet, d’une base noire à des pointes blanches ou grises. La découverte d’une mutation génétique surprenante ! Ce résultat, qui a débuté comme une simple curiosité, a ouvert de nouvelles perspectives en science génétique. Et il pourrait avoir des répercussions significatives sur l’avenir de l’élevage de chats.
Un nouveau type de couleur de pelage pour les chats
La couleur de pelage qui en résulte porte le nom de « Salmiak ». Et ce, en référence à un chat finlandais doux qui présente une apparence similaire.
Tout a débuté en 2007. C’était dans une petite localité de Finlande, Petäjävesi, lorsque des chats au pelage singulier ont commencé à faire leur apparition. Ces animaux, qui ont rapidement suscité l’intérêt des éleveurs et des chercheurs en génétique, arboraient une teinte surprenante. Une base noire qui se fondait progressivement en nuances plus claires. Ce qui donnait alors l’impression que les pointes de leur fourrure étaient enveloppées d’un léger brouillard.
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Les motifs présents sur leur pelage de ces chats étaient si distinctifs qu’ils semblaient presque réalisés à la main. Au départ, tout le monde pensait qu’il s’agissait simplement d’une variation de couleur relative à des facteurs environnementaux ou alimentaires. Cependant, avec le temps, il est devenu évident qu’il y avait quelque chose de plus complexe à explorer.
À mesure que les témoignages sur ces chats au pelage atypique se multipliaient, la communauté scientifique a commencé à s’intéresser à ce phénomène.
Pendant plusieurs années, des généticiens ont cherché à comprendre l’origine de ce motif coloré unique. Mais ce n’est qu’en 2018 qu’une équipe de chercheurs, sous la direction de la généticienne Heidi Anderson, a enfin élucidé le mystère.
Cette équipe, déterminée à découvrir la cause de cette coloration, a procédé à une analyse approfondie de l’ADN de plusieurs chats présentant le motif Salmiak. Leur recherche a révélé une délétion de 95. 000 paires de bases dans une région précise du génome félin, une mutation étonnante que personne n’avait jamais observé auparavant chez les chats.
Changement génétique dans le pelage
La teinte du pelage des chats résulte d’une interaction complexe entre divers gènes qui contrôlent la production de pigments dans les poils. En général, les chats présentent des couleurs telles que le blanc, le noir, l’orange ou le gris. Ces teintes sont le fruit d’une combinaison de gènes dominants et récessifs. Toutefois, les chercheurs finlandais ont mis en lumière quelque chose de totalement inédit chez les chats Salmiak.
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Contrairement à ce qui avait été initialement pensé, la mutation à l’origine de la couleur Salmiak ne provient pas d’un nouveau gène. En réalité, cette couleur unique résulte d’une délétion. C’est-à-dire de la perte d’une portion importante de l’ADN dans une région proche du gène KIT. Et ce dernier joue un rôle dans la formation de motifs blancs dans le pelage des félins.
Cette suppression, touchant donc une section de 95. 000 paires de bases, modifie la manière dont ces chats produisent des pigments dans leur pelage, engendrant alors l’effet de dégradé caractéristique des chats Salmiak.
En raison de cette perte d’ADN, les chats en question ne présentent pas les motifs de couleur habituels. À la place, ils arborent un pelage de type « smoking ». Ce dernier passe d’une teinte sombre à la base à une teinte plus claire aux extrémités.
En résumé, la découverte de la couleur Salmiak chez les chats représente une avancée importante dans le domaine de la génétique féline. Alors que les scientifiques poursuivent leurs recherches sur l’ADN des chats, d’autres surprises pourraient bien se profiler à l’horizon. Elles devraient alors défier nos attentes en matière de biologie féline.
