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Certains de nos comportements peuvent en dire long à notre sujet. Que ce soit consciemment ou non, nous transmettons en permanence des informations sur notre personnalité et notre état d’esprit. Le ton et surtout le volume de notre voix font partie de ces signaux subtils. Ils jouent un rôle déterminant dans la façon dont les autres nous perçoivent. Ainsi, parler fort n’est pas toujours anodin. Mais que révèle vraiment ce comportement selon la psychologie ? Et quel impact peut-il avoir sur nos échanges avec les autres ?
Ce qu’en dit la psychologie
Une voix qui porte loin peut traduire des émotions intenses au cours d’une conversation, selon les experts en psychologie. Par exemple, lors d’une dispute, il est n’est pas rare de hausser le ton pour se faire entendre. Cela permet aussi d’affirmer son point de vue en envoyant une information claire à son interlocuteur.
Le volume de notre voix devient alors un outil de communication chargé d’émotion. Il matérialise des sentiments forts comme ici la colère, mais cela peut aussi être de la joie ou de l’excitation.
Dans certains cas, parler fort peut également être une réaction au stress ou à l’anxiété. Ces états émotionnels provoquent une tension musculaire qui affecte la respiration et, par conséquent, la phonation. La voix devient alors naturellement plus forte, souvent de manière inconsciente, comme le soulignent les recherches en psychologie.
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Selon des idées reçues, parler fort est souvent associé à des personnalités extraverties, confiantes et dominantes. Pourtant, ce lien n’est pas systématique.
Contrairement à ce que nous croyons, parler fort ne signifie pas toujours que nous sommes sûrs de nous. Certaines personnes élèvent la voix pour compenser une timidité sous-jacente ou un manque de confiance en elles.
Dans d’autres cas, cette habitude peut refléter un besoin inconscient de se faire remarquer ou d’affirmer sa présence. Bien sûr, certains le font simplement pour se faire entendre et se démarquer dans un environnement bruyant.
Une variable à prendre en compte
Les explications de la psychologie ne suffisent pas à elles seules pour interpréter le comportement d’une personne. Certains facteurs contextuels, comme les différences culturelles, jouent un rôle essentiel dans la perception du volume de la voix.
En effet, selon les pays, parler fort peut être interprété de manières très différentes. Comme le souligne Okdario, dans des cultures comme l’Espagne, l’Italie ou la Grèce, s’exprimer avec un ton élevé est souvent perçu comme un signe d’extraversion et de sociabilité.
Dans ces contextes, une voix forte est donc la norme. À l’inverse, les pays anglo-saxons ou nordiques tels que le Royaume-Uni, la Suède ou l’Allemagne préfèrent généralement un ton modéré. Dans ces pays, les échanges ont souvent lieu dans des environnements plus calmes et plus réservés, où la discrétion a une grande valeur.
Moduler sa voix améliore les compétences en communication
D’après la psychologie, la manière dont nous utilisons notre voix transmet des messages sur notre personnalité et notre relation avec les autres. C’est pourquoi il est essentiel d’adapter son ton en fonction du contexte et de la nature de l’interaction.
Veillez également à être attentif aux réactions de votre interlocuteur, car cela permet de détecter un éventuel malaise lié au ton que nous employons.
Aussi, entraînez-vous à ajuster votre voix selon vos intentions. Un ton doux et posé favorise la proximité et la confiance, tandis qu’un ton sec ou coupant crée une distance.
À la maison, prenez le temps de travailler sur la gestion de vos émotions. Apprenez à repérer les moments où vos émotions influencent le volume de votre voix, et utilisez des techniques de respiration pour reprendre le contrôle.