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Le camembert est surement le fromage français le plus célèbre au monde. Il a, en effet, conquis les palais du monde entier. Avec sa croûte blanche et veloutée et sa saveur unique, ce fromage est particulièrement polyvalent et adapté à la préparation de nombreux plats délicieux. Mais, une bataille juridique fait actuellement rage entre producteurs de camembert de Normandie et les industriels. Attention à cette mention trompeuse !
Quelles sont les origines du camembert ?
Le camembert est un fromage à pâte molle au lait cru de vache. Il puise son origine dans l’actuelle Basse-Normandie, tout près de la ville de Camembert.
Les origines de ce fromage remontent au XVIIème siècle. Et, c’est à une femme, Marie Harel, que nous devons ce monument de la gastronomie française.
En effet, l’histoire raconte qu’une agricultrice, Marie Harel née à Vimoutiers (Normandie) le 28 avril 1761, serait l’inventeur de ce fromage. Plus précisément, ce serait l’abbé Charles-Jean Bonvoust qui lui aurait transmis la recette en échange de son aide pour fuir les républicains.
Il semblerait que le camembert soit à l’origine un simple fromage frais à pâte molle et de courte durée de conservation. L’adoption de la technique de transformation déjà utilisée pour le fromage Brie a permis la création de la fameuse croûte fleurie qui a considérablement augmenté la durée de conservation.
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Comment le produit-on ?
Pour obtenir le camembert tel qu’on le connaît, on procède à un affinage. Il passe ensuite environ trois semaines au repos à température et humidité contrôlées. Et c’est donc là que se forme la croûte typiquement fleurie, blanche et soyeuse. Tandis que son coeur atteint l’onctuosité caractéristique du camembert.
Lors de sa production, ce fromage au lait cru ne dépasse donc jamais une température de 37 à 40°C.
Une bataille autour des camemberts
Depuis 2021, une bataille fait rage autour des camemberts !
En effet, en 2021, la redéfinition de l’AOP « camembert de Normandie » de 1992, avait semé la discorde entre les fabricants de camemberts. L’introduction de cette AOP a rendu impossible l’affichage de la mention « fromage de Normandie » ou « fromage normand » sur les boîtes qui ne ne respectaient pas les critères de qualité de l’Appellation d’Origine Protégée.
Cette appellation, impose, par exemple, l’utilisation de lait cru, non pasteurisé. Mais aussi de 70% de lait de vaches de race normande.
Puis, en décembre 2023, sur décision du Conseil d’État le terme « camembert » et la mention d’une provenance normande ne doit concerner que la filière de l’AOP. La Direction Générale de la Concurrence et de la Répression de fraudes s’en est ensuite mêlée et a donc demandé aux industriels de modifier leurs emballages.
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Pourtant, selon l’association de défense de consommateurs, l’UFC. Que Choisir, 4 ans plus tard, les références à la Normandie persistent sur les boîtes de camembert des principales marques. « Lait collecté en fermes normandes » pour Le Rustique. Des effigies de lions (symboles de la Normandie) pour Lanquetot et Cœur de Lion. Ou encore des vaches normandes pour Lepetit. Et surtout la mention « fabriqué en Normandie » sur les emballages de Président.
Rien n’a changé depuis près de 4 ans !
Vous l’aurez compris, les choses n’ont semble-t-il pas bougé depuis 2021 ! Le respect de l’appellation d’origine protégée (AOP) Camembert de Normandie n’est pas encore à l’ordre du jour.
Pour l’entreprise Lactalis que l’association a interrogée, il n’y a aucun problème. En effet, aux yeux de cette multinationale française de l’industrie agroalimentaire son étiquetage « ne contrevient pas à la réglementation ». Et, elle continuera à estampiller ses boîtes aussi longtemps qu’elle le pourra.
À la protection de l’AOP, Lactalis oppose « le risque pour les débouchés du lait normand ». Pour Lactalis, « enlever le mot ‘Normandie’, dont la notoriété est mondiale, ferait chuter les exportations de camembert. Et pourrait conduire à une augmentation des importations de camemberts… Produits hors de France et vendus à des prix plus bas ».
Faudra-t-il attendre encore plusieurs années pour espérer voir le respect des injonctions de la DGCCRF ?
Pour l’heure, soyez vigilants !