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Les pensées négatives qui tournent en boucle ne sont pas juste « dans votre tête ». Elles peuvent littéralement vous rendre malades. Dans le cadre d’une interview avec le média espagnol Infobae, l’entraîneur sportif Santiago Mungo explique comment vos ruminations peuvent affecter votre corps. En s’appuyant sur son expérience et des philosophies anciennes, l’expert a aussi révélé comment reprendre le contrôle.
Le lien entre les pensées négatives et le corps
Le corps crie ce que l’esprit ne peut pas résoudre. Voilà comment Santiago Mungo résume l’impact de vos pensées négatives. Lorsque vous êtes stressé ou anxieux, votre corps réagit comme s’il faisait face à un danger imminent. Il libère alors un cocktail d’hormones, notamment du cortisol et de l’adrénaline.
Cette réaction, si elle devient chronique, n’est bien sûr pas sans conséquences. Santiago Mungo souligne qu’elle peut par exemple se manifester par des tensions musculaires, des troubles digestifs comme des brûlures d’estomac, ou même aggraver des maladies auto-immunes. Mais ce n’est pas tout !
Vous n’êtes pas aux prises avec quelques pensées négatives par jour. Une étude de l’Université Queen’s au Canada, publiée en 2020 dans Nature Communications, estime en effet que vous avez environ 6 200 pensées quotidiennement. Si plus de la moitié sont négatives, le corps reste en état d’alerte permanent.
Entraîner son esprit, une discipline essentielle
Pour Santiago Mungo, le bien-être ne dépend pas que du sport ou de l’alimentation. Si l’esprit n’est pas apaisé, le corps ne peut pas suivre. L’expert insiste ainsi sur la nécessité d’entraîner votre esprit comme vous entraînez vos muscles. Pour y parvenir, il propose une méthode simple inspirée de la pleine conscience.
Cette approche peut se résumer en quatre étapes : s’arrêter, respirer, observer et poursuivre. Face à une situation stressante, au lieu de réagir instinctivement et d’avoir des pensées négatives, il conseille de marquer une pause. Ensuite, de prendre quelques grandes respirations pour calmer le système nerveux.
Puis, d’analyser la situation avec plus de recul. Enfin, de décider de la manière d’agir la plus juste, au lieu de subir une réaction automatique. Cette méthode rappelle les techniques des thérapies cognitives et comportementales (TCC), qui aident à identifier et à modifier les pensées négatives pour mieux gérer les réactions.
La gratitude, un remède prouvé par la science
Parmi les outils pratiques, Santiago Mungo met en avant le « journal de gratitude ». Cette pratique, loin d’être une simple astuce de développement personnel, reçoit le soutien de la science. Des chercheurs en psychologie positive, comme Robert A. Emmons de l’Université de Californie, ont largement démontré ses bienfaits.
Le fait de noter régulièrement les choses pour lesquelles vous êtes reconnaissants peut réduire le stress et les pensées négatives. Cette simple habitude pourrait aussi améliorer la qualité du sommeil et augmenter le sentiment général de bonheur. Cela dit, comment et par où commencer ? L’entraîneur sportif a révélé sa méthode.
Santiago Mungo suggère de tenir un carnet et d’y écrire, trois fois par semaine, trois choses (petites ou grandes) qui vous ont apporté de la joie ou pour lesquelles vous êtes reconnaissant. L’important est d’être sincère et précis dans sa description. Pour que cela devienne une habitude, il conseille de laisser le carnet bien en vue.
Bref, c’est un moyen simple et efficace de réorienter activement votre attention vers le positif. Au passage, cela va également soulager votre corps du poids de vos pensées négatives.