Adieu cet aliment que tout le monde utilise chaque jour ? Sa fin pourrait être proche, voici pourquoi

  La sécheresse prolongée qui touche certains pays a des effets dévastateurs sur l'agriculture, en particulier sur les cultures de cet aliment incontournable.

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Le poivre noir est une épice que nous utilisons tous les jours en cuisine. Pourtant, il fait aujourd’hui la une des médias pour une raison inquiétante : sa production a diminué. Cet aliment, que ce soit dans les salades, les viandes ou le ragoût, apporte une saveur incomparable à de nombreuses recettes. Mais que se passerait-il si le poivre noir disparaissait des rayons des supermarchés ? Ce scénario n’est pas impossible. En effet, plusieurs régions productrices récoltent moins qu’avant. Ce qui provoque des pénuries et une hausse des prix.

Le problème vient surtout de pays comme le Vietnam, l’Inde, le Sri Lanka et le Brésil. La production du poivre noir dépend de pluies régulières pour pousser. Or, le changement climatique a tout modifié, ce qui réduit alors fortement les récoltes. De plus, de nombreux agriculteurs optent pour des cultures plus rentables. Les difficultés logistiques aggravent aussi la situation. Tout cela met en danger l’approvisionnement mondial en cet aliment essentiel.

Il est possible que le poivre noir devienne un aliment rare dans votre étagère à épices

Le Vietnam, qui domine mondialement l’exportation de cette épice, a été le premier à ressentir les effets de cette situation.

En 2018, une production excédentaire de poivre noir a entraîné une chute des prix. Ce qui a alors poussé de nombreux cultivateurs à abandonner cette culture au profit de cultures plus lucratives telles que le café ou le durian.

Par ailleurs, le climat tropical devient de plus en plus imprévisible. Les moussons faibles et des précipitations irrégulières dans des régions clés comme l’Asie du Sud et du Sud-Est nuisent à la pollinisation naturelle des fleurs.

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La saison a été particulièrement capricieuse en Inde, au Sri Lanka et en Indonésie. Ce qui a encore aggravé la pression sur l’approvisionnement mondial en poivre noir.

Des récoltes inégales et des marchés vulnérables

Cette situation ne sévit pas seulement au Vietnam. En effet, en Inde, dans des régions comme le Karnataka, la récolte a subi un mois de retard. La production a chuté d’environ 25 % par rapport à l’an dernier. Le Brésil essaie de compenser, mais ses rendements sont aussi inférieurs aux attentes. En Indonésie et en Malaisie, la production reste stable, mais elle ne suffit pas à couvrir la demande croissante en poivre noir.

En réalité, seulement quatre pays, le Vietnam, l’Inde, le Brésil et l’Indonésie, fournissent 80 % de l’approvisionnement mondial. Avec si peu d’acteurs, un problème local peut rapidement devenir mondial. C’est pourquoi le poivre noir, un aliment de base, commence à se faire rare.

Hausse des prix

Les prix ont forcément augmenté à cause d’une faible production, d’une forte demande et de coûts logistiques très importants. Au Vietnam, le prix à l’exportation se situe entre 6,10 et 6,20 dollars le kilo. Cela représente une hausse d’environ 43 % depuis le début de 2023, où le poivre noir coûtait environ 4,30 dollars le kilo. Sur le marché australien, le prix a aussi augmenté, passant de 4,30 dollars à environ 6,20 dollars le kilo.

En Inde, certaines variétés de poivre atteignent près de 9,30 dollars le kilo. Au Brésil et en Malaisie, les prix augmentent aussi à cause des pénuries. Selon les prévisions, les prix à la consommation devraient continuer d’augmenter au moins jusqu’au début de 2026, si la prochaine saison des pluies est mauvaise.

En 2023, le prix d’un conteneur en provenance du Vietnam vers les États-Unis était d’environ 2. 000 dollars. Cependant, en 2025, ce prix a considérablement augmenté pour se situer entre 3. 400 et 3. 700 dollars par conteneur. À cette somme s’ajoutent les frais relatifs aux assurances, aux opérations portuaires et aux droits de douane.

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Par ailleurs, les États-Unis ont mis en place de nouvelles taxes sur les produits en provenance du Vietnam. Et ils peuvent atteindre jusqu’à 46 % ! Ce qui contribue à augmenter encore davantage le coût final du poivre noir.

Quand cet aliment sera-t-il à nouveau approvisionné ?

Historiquement, le marché du poivre noir suit un cycle : quand les prix baissent, les producteurs réduisent leur production. Quand ils augmentent, ils plantent davantage. Mais la reprise n’est pas immédiate. Les plants mettent au moins deux ou trois ans à mûrir.

Selon des sources industrielles, un rebond significatif de la production ne devrait pas intervenir avant 2026 ou 2027. En même temps, des facteurs comme le changement climatique, les prix importants, les investissements limités et une logistique peu fiable compliquent l’équilibre entre l’offre et la demande.

Aujourd’hui, la situation montre que même un aliment aussi courant que le poivre noir peut subir des tensions mondiales. Avec une offre moindre et une demande forte dans la gastronomie, la production alimentaire et l’industrie nutraceutique, cet aliment précieux fait face à un avenir incertain.

Sa disponibilité dépendra alors de plusieurs éléments :

1/ Un climat favorable dans les pays producteurs.
2/ Des incitations agricoles.
3/ Une logistique améliorée.
4/ L’innovation technologique dans la culture.


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