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Il n’est pas rare de croiser des insectes à l’intérieur, dans nos maisons ou nos appartements. Entre les fourmis, les mouches et les araignées, nous avons de quoi faire. Mais il en existe un que nous confondons souvent avec une fourmi : le scléroderme domestique.
Le premier réflexe, souvent, est de ne pas réfléchir. Nous voyons un insecte, alors nous le tuons. Mais nous ne réfléchissons pas assez aux rôles qu’ils peuvent jouer. C’est le cas du scléroderme domestique, qui est un allié et non un ennemi. Ce n’est pas un nuisible, c’est même l’inverse. Il est en effet un allié naturel précieux contre les larves de coléoptères xylophages, responsables des dégâts sur les meubles et structures en bois anciens.
Le rôle écologique de cet insecte dans la maison
Le scléroderme domestique est un insecte de la famille des Bethylidae. Il s’épanouit dans les climats tempérés, notamment dans le sud de la France. Sa mission principale ? Parasitiser les larves de coléoptères xylophages comme la vrillette ou le capricorne, qui creusent des galeries dans le bois et abîment donc nos meubles.
La femelle, qui n’a pas d’ailes, localise les galeries, paralyse les larves avec son aiguillon venimeux, puis pond ses œufs sur celles-ci. Les jeunes larves disposent ainsi d’une source de nourriture immédiate.
Ce comportement en fait un insecte indispensable pour limiter naturellement la prolifération des insectes nuisibles du bois. Grâce à lui, vous n’avez pas besoin d’acheter des produits chimiques et chers. Vous comptez seulement sur ce que la nature peut vous offrir.
Un insecte utile, mais parfois source de désagréments
Malgré cet atout, certaines personnes n’hésitent pas à le tuer si elles le croisent. Et elles ne manquent pas d’arguments pour justifier leur action. Il faut dire, effectivement, que la cohabitation avec le scléroderme domestique n’est pas toujours sans inconvénient.
Les femelles peuvent piquer les humains, souvent durant le sommeil. Elles peuvent donc être à l’origine de réactions cutanées douloureuses : cloques, rougeurs, démangeaisons intenses, voire fièvre ou malaise général dans les cas les plus graves.
Les piqûres, semblables à celles d’une guêpe, peuvent persister jusqu’à deux semaines et être multiples sur une même personne. Certaines personnes développent même des réactions allergiques, avec urticaire, œdèmes ou insomnies.
La bonne réaction à avoir
Notons que certaines personnes n’ont jamais croisé cet insecte chez elles. Et pour cause : sa présence signale généralement une infestation de coléoptères xylophages dans le bois ou les meubles. En effet, le scléroderme domestique va là où il peut s’épanouir et se développer.
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Le plus important n’est donc pas d’éradiquer la présence du scléroderme domestique, mais plutôt celle des autres insectes qui grignotent votre bois.
En cas de piqûre, vous pouvez faire comme pour les abeilles. Autrement dit, appliquer une source de chaleur modérée (comme la braise d’une cigarette, sans brûler la peau) peut aider à neutraliser le venin. Des antihistaminiques ou corticoïdes locaux peuvent également soulager les symptômes.
Nous vous invitons à vous renseigner sur les insectes que vous croisez et les rôles qu’ils jouent chez vous. Dans certains cas, leur présence est plus précieuse que vous ne pouvez le penser.