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Beaucoup de personnes se sentent épuisées, mais une fois au lit, leur cerveau se met à s’emballer. En fait, c’est ce que certains appellent le paradoxe de l’insomniaque moderne. La bonne nouvelle, c’est que cette lutte intérieure pour trouver le sommeil n’est pas une fatalité. Dans cet article, nous vous donnons des conseils concrets vous permettant d’avoir des nuits sereines et réparatrices.
Pourquoi votre cerveau refuse de déconnecter ?
À vrai dire, le principal coupable est souvent une mauvaise association. Selon la psychologue Roser Gort, chercheuse à la clinique du sommeil Estivill, votre cerveau a besoin de signaux clairs. Or, vous avez transformé votre lit en un espace multifonction : bureau, salle de cinéma, lieu de divertissement…
En y travaillant, en regardant des séries ou en naviguant sur les réseaux sociaux, vous envoyez un message contradictoire à votre cerveau. Concrètement, vous lui dites : « Cet endroit sert à être éveillé et stimulé ». Par conséquent, quand vient l’heure du coucher, l’esprit reste en alerte, incapable de passer en mode repos.
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Comme l’explique Roser Gort, rester au lit en attendant le sommeil ne fait qu’augmenter la frustration et l’anxiété. Le cerveau, habitué à être actif dans cet environnement, continue de fonctionner à plein régime, repassant la journée ou anticipant le lendemain. Il ne comprend plus que le lit, c’est pour dormir.
Quelques gestes simples pour inviter le sommeil
Pour briser ce cycle, vous devez réapprendre à votre cerveau que le lit n’a que deux fonctions : dormir et l’intimité. La solution est donc de créer une sorte de « sas de décompression » avant le coucher. Si après une vingtaine de minutes vous ne dormez pas, ne vous obstinez pas. Levez-vous et allez dans une autre pièce !
Dans cet espace, privilégiez une ambiance apaisante avec des lumières douces et chaudes. Lisez quelques pages d’un livre, écoutez de la musique calme ou une émission de radio douce, etc. Cependant, évitez absolument les écrans dont la lumière bleue perturbe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil.
Bref, l’objectif est de détourner votre attention de l’obsession de devoir dormir. Attendez de sentir les signes de fatigue et la somnolence. C’est seulement à ce moment-là que vous devez retourner au lit. Il faudra peut-être répéter ce processus plusieurs fois au début, mais c’est une méthode efficace pour trouver le sommeil.
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Comprendre les cycles du sommeil pour dormir ?
Vous l’ignorez peut-être, mais la fatigue est aussi régie par un processus biologique. Des sources comme la Sleep Foundation expliquent le phénomène de « pression de sommeil ». Autrement dit, plus vous restez éveillé longtemps, plus cette pression augmente, créant de fait un besoin de dormir de plus en plus fort.
Vous l’aurez compris, quand vous dormez vous relâchez cette pression. Voilà pourquoi une bonne nuit est si cruciale et réparatrice. En outre, sachez que le sommeil n’est pas linéaire, mais se compose en cycles d’environ 90 minutes chacun. Chaque cycle alterne entre le sommeil lent (NREM) et le sommeil paradoxal (REM).
Le NREM se divise en plusieurs phases, de la plus légère à la plus profonde. Ainsi, c’est durant le sommeil lent profond que votre corps se répare et que votre système immunitaire se renforce. La phase de REM, elle, est essentielle pour la consolidation de la mémoire. C’est aussi durant cette phase que vos rêves sont les plus intenses.
Comprendre cela explique pourquoi une sieste de 90 minutes peut être plus bénéfique qu’une sieste courte. Parce qu’elle permet d’accomplir un cycle complet.
