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Le 3 février 2025, la Commission mixte paritaire a validé le barème du malus écologique pour l’année 2025. Le seuil à partir duquel la taxe sur le CO2 s’applique a chuté de 5 g, atteignant ainsi 113 g/km. Tandis que le montant maximal du malus est à 70. 000 euros pour les véhicules émettant 193 g de CO2/km ou plus. Ce nouveau barème entrera en vigueur le 1er mars, selon l’Argus. Découvrez tous les détails dans les lignes de cet article.
Malus écologique pour certains automobilistes
En octobre 2024, l’Assemblée nationale avait voté contre l’augmentation du malus écologique avec 128 voix contre et 90 pour. Cette hausse était prévue pour le 1er janvier 2025 et concernait les automobilistes aux véhicules à essence et diesel.
Toutefois, le 3 février 2025, la Commission mixte paritaire, qui s’est réunie pour examiner le Projet de Loi de Finances (PLF) 2025, a décidé de maintenir l’article 8 relatif au renforcement de la fiscalité automobile. Une décision qui contredit donc la position des députés.
Comme aucune motion de censure n’a été déposée, le texte a été définitivement adopté. Le nouveau barème pour 2025 signera donc son entrée en vigueur le 1er mars.
« Il est regrettable que l’on n’écoute pas davantage aujourd’hui les clients. Et que le durcissement du malus soit la seule trajectoire proposée alors que la filière est exsangue », estime Xavier Horent, délégué général de Mobilians, que l’Argus a relayée.
Suite aux amendements qu’elle avait suggérés, l’organisation des professionnels du secteur automobile, a seulement obtenu quelques aménagements . Ils comprennent donc :
- un abaissement de 5 g sur 3 ans : 113 g/km en 2025, 108 g/km en 2026 et 103 g/CO2 en 2027
- une augmentation plus progressive du malus maximum : 70. 000 euros pour plus de 192 g/km, 80. 000 euros pour plus de 191 g/km et 90. 000 euros pour plus de 189 g/km
Un nombre croissant de véhicules
Le barème du malus écologique se durcit chaque année un peu plus. Lors de son introduction en 2008, la taxe s’appliquait aux véhicules émettant au moins 161 g/km de CO2, avec des montants variant de 200 à 1 600 euros.
Près de vingt ans plus tard, la situation a évolué de manière considérable. Au regard de la loi de finances 2025, les véhicules seront soumis au malus dès que leurs émissions atteignent ou dépassent 113 g/km. Il s’agit donc d’une réduction de 5 g/km par rapport à 2024. En conséquence, un plus grand nombre de véhicules seront alors redevables de cette taxe.
Actuellement, ce malus concerne plus de 53 % des véhicules. Une étude du cabinet Dataneo rapporte que cette proportion devrait atteindre 66 % en 2025. 72 % en 2026 et 77 % en 2027.
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Par exemple, les automobilistes ayant une Peugeot 208 essence de 100 chevaux, qui bénéficiaient jusqu’à présent d’une exonération, devront bientôt payer un malus de 125 euros.
D’autres modèles, comme la Renault Clio TCe 90, verront leur malus augmenter de manière considérable. En effet, il grimpera de 50 à 170 euros (+ 250 %). Selon l’étude de Dataneo :
- 44 % des Peugeot 208 devront payer un malus en 2025, contre seulement 13 % actuellement.
- 88 % des Dacia Sandero payeront cette taxe en 2025, contre 62 % en 2024.
De plus, bien que le seuil de déclenchement de la taxe maximale ait chuté à 193 g/km (une diminution de 1 g/km par rapport à 2024), son montant augmente de 10. 000 euros pour atteindre 70. 000 euros.
À noter que ce malus se paie en une seule tranche et ne concerne pas les véhicules d’occasion.
Source : L’Argus