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Réussir son permis de conduire est l’un des moments les plus libérateurs de la vie d’un jeune adulte. Pour beaucoup d’entre nous, avoir un permis de conduire valide est synonyme d’indépendance, et il en va de même pour les personnes âgées, qui conduisent actuellement plus fréquemment et même à un âge plus avancé.
Avec le vieillissement de la population et l’augmentation de l’espérance de vie (et de la qualité de vie), la question devient plus fréquente : quand est-il temps d’arrêter de conduire ? En même temps qu’il est nécessaire d’évaluer les conditions physiques et mentales pour conduire en toute sécurité, des études récentes soulignent d’importants déclins sociaux, cognitifs et fonctionnels pour ceux qui arrêtent de conduire tôt. Y a-t-il un âge limite pour que les seniors arrêtent de conduire ?
Le permis de conduire des seniors à nouveau au coeur du débat
Il n’existe aucune base scientifique permettant d’affirmer que les conducteurs âgés sont ceux qui sont les plus susceptibles de provoquer des accidents de la route. Mais les rapports faisant état d’accidents impliquant des personnes âgées sont de plus en plus fréquents.
La législation française ne détermine pas l’âge pour arrêter de conduire. Cela dépend, en effet, de l’état de la personne. Toutefois, il vaut la peine de faire preuve de bon sens, avec l’aide de la famille et des médecins, pour reconnaître quand il est temps de ranger le permis de conduire au fond d’un tiroir.
Voici quelques-unes des conditions relatives à l’âge dont vous devez être conscient lorsque vous évaluez la capacité de votre parent âgé à conduire en toute sécurité :
– Augmentation du temps de réaction et diminution de la capacité à effectuer plusieurs tâches en même temps. Ce qui se traduit souvent par une plus grande difficulté à conduire dans les zones à forte circulation ou dans les zones peu familières.
– Détérioration de la vision. Ce qui signifie une plus grande difficulté à voir les panneaux de signalisation et les piétons et à conduire de nuit et dans des conditions météorologiques défavorables (Pluie. Neige. Vent fort. Brouillard).
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– Difficulté à évaluer les vitesses et les distances.
– Difficulté à tourner la tête. Ce qui réduit la vision périphérique et augmente les risques lors des manœuvres, comme reculer et changer de voie.
– Plus grande propension à la fatigue. Ce qui augmente les risques de conduire si les trajets sont trop longs.
– Effets naturels du vieillissement, tels qu’une diminution de l’acuité auditive, de la stabilité et de la flexibilité des articulations. Ainsi que de la perception et du traitement visuels.
Le code de la route impose-t-il une date limite ?
Pour maximiser la sécurité des séniors au volant, la Commission Européenne et la Sécurité Routière avaient proposé en 2024 l’introduction d’un permis de conduire spécifique pour les plus de 70 ans. Cette mesure n’a, pour l’heure, pas été adoptée en France. Et il semblerait que ce ne soit pas la priorité de l’État pour 2025 !
Alors jusqu’à quel âge a-t-on le droit de conduire selon le Code de la route ? « L’âge en soi n’est pas une contre-indication à la conduite. Le sujet âgé adapte très habituellement l’usage de la voiture et son comportement routier. En fonction des difficultés qu’il pourrait rencontrer. Et afin de limiter les risques sur l’usage de la route : Conduite en journée. Parcours plus courts. Plus rassurants. Et surtout connus », explique alors le Pr Sylvie Bonin-Guillaume, gériatre à l’APHP dans un communiqué de la Société française de Gériatrie & Gérontologie.
À partir de 70 / 75 ans, les spécialistes recommandent de :
– S’auto-évaluer.
– Consulter son médecin traitant pour vérifier l’aptitude à conduire.
– Participer à un atelier de sensibilisation pour les seniors. Investir dans des stages de formation pour être le plus à jour possible en ce qui concerne les règles de circulation et le code de la route.
– Planifiez les déplacements et choisir les heures de la journée où il y a moins de trafic. Éviter de conduire la nuit et sous la pluie ou le brouillard. Mais aussi, choisir des itinéraires connus et, si possible, des routes en bon état.
– Aménager son véhicule. Utiliser les innovations technologiques du secteur automobile, telles que : Aides au stationnement. Caméras et systèmes infrarouges. Systèmes de contrôle de vitesse. Dispositifs électroniques qui améliorent la stabilité.
– Bien vérifier les pictogrammes sur les boîtes de médicaments en cas de traitement. En effet, certains sont incompatibles avec la conduite.