Montrer le sommaire Cacher le sommaire
Depuis des décennies l’eau en bouteille est perçue comme un choix sûr et sain par rapport à l’eau du robinet. Car elle fait l’objet de tests et de filtrages plus minutieux en laboratoire. Mais, manifestement, cela semblerait ne pas être le cas ! C’est l’alerte que le magazine BMJ Global Health a adressée à la population mondiale. Ce dernier souligne combien est en jeu non seulement la santé environnementale mais aussi la santé humaine.
L’eau en bouteille serait moins sûre que l’eau du robinet
Des experts de Weill Cornell Medicine au Qatar et du New York Medical College ont mené cette étude. Puis BMJ Global Health l’a relayée.
Cette étude propose une longue série de motivations pour arrêter de boire de l’eau en bouteille. Et donc lui préférer l’eau du robinet.
Bien entendu, cette invitation à ne plus boire de l’eau en bouteille s’adresse aux pays où l’eau du robinet est potable. Donc, contrôlée et généralement de bonne qualité.
À lire Cette marque d’eau en bouteille emblématique en supermarché serait contaminée à l’arsenic
Ce n’est pas seulement la santé de la Planète qui serait préoccupante, mais aussi celle des humains. Selon les chercheurs, en effet, les contrôles exigés pour l’approvisionnement en eau municipale sont bien plus importants que ceux auxquels doivent se conformer les producteurs d’eau en bouteille.
De plus, les emballages en plastique peuvent libérer toute une série de polluants nocifs pour la santé en général.
Les principales substances que ces chercheurs ont incriminées seraient les phtalates, et les micro plastiques. Mais aussi les fameux PFAS, le bisphénol A et les alkylphénols. Et ces substances peuvent migrer du plastique de la bouteille vers l’eau elle-même. Surtout si les eaux en bouteilles sont stockées longtemps ou exposées à la chaleur.
Les microplastiques, présents dans l’eau en bouteille dans des pourcentages variant jusqu’à 78%, peuvent pénétrer dans l’organisme et provoquer un stress oxydatif. Mais aussi des altérations du système immunitaire et d’autres problèmes métaboliques.
Quels sont les risques ?
De nombreuses études ont d’ailleurs démontré que la présence de micro plastiques peut également agir comme un perturbateur endocrinien, entravant alors le fonctionnement normal des hormones importantes pour la santé reproductive et métabolique.
Une longue exposition à ces substances a été associée à des maladies chroniques. Telles que l’hypertension, le diabète et certains troubles cardiovasculaires.
Le bisphénol A (BPA) présent dans l’eau en bouteille, quant à lui, est célèbre pour ses effets négatifs sur le système endocrinien. Et ce, des conséquences à long terme sur la santé. Les phtalates, qui visent à rendre le plastique flexible, sont également dangereux, car ils peuvent agir comme des perturbateurs endocriniens.
Face à ces risques, les chercheurs soulignent la nécessité de revoir nos choix quotidiens concernant l’eau en bouteille que nous buvons. Ces derniers suggèrent donc clairement de privilégier l’eau du robinet.
L’image pure et propre de l’eau en bouteille ne serait elle qu’une vaste farce ? Le message que le magazine a lancé s’adresse au public, mais aussi aux gouvernements et aux institutions. Ces derniers sont les seuls capables de prendre des décisions en la matière dans le but de garantir aux citoyens une eau potable et de réduire l’utilisation du plastique. Et en particulier du plastique à usage unique.